Projet Ulcos, un espoir pour sauver Florange
L’avenir du site sidérurgique de Florange est actuellement en suspens. Le gouvernement a décidé de se donner deux mois pour faire le point sur les différentes stratégies industrielles. Lundi 4 juin, l’intersyndicale du site lorrain, reçue à l'Elysée, a salué cette initiative. En attendant, la direction d'ArcelorMittal est invitée à suspendre toute décision. Parmi les perspectives du site, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, soutient le projet Ulcos.
Ce dernier vise à faire de Florange un site pilote dans le captage et le stockage de dioxyde de carbone (CO2). Le principe consiste à produire davantage d'acier tout en étant moins polluant pour l'environnement.
Un financement partagé entre l’Etat, ArcelorMittal, les collectivités territoriales et Bruxelles
Un prototype est actuellement en cours : un nouveau haut-fourneau ultraperformant, mis au point par les équipes de recherche d'ArcelorMittal. Il permettrait de réduire les émissions de CO2 de moitié. Pour le sidérurgiste, cette infrastructure pourrait devenir une vitrine, à l'heure actuelle unique au monde. Ce projet pourrait également être le dernier espoir pour Florange (2500 salariés permanents).
Le souci majeur est le coût d’Ulcos : il avoisine les 700 millions d'euros. Le financement doit être partagé entre ArcelorMittal, l'Etat pour 150 millions d'euros, les collectivités territoriales et une subvention non négligeable de la Commission européenne.
Mais il va falloir falloir patienter: la réponse de Bruxelles n'est pas attendue avant novembre prochain.