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Que faut-il attendre des tests de recrutement?

En plus des CV et lettres de motivation, les tests sont des outils très prisés des cabinets de recrutement pour évaluer les candidats. Il va falloir vous y préparer.

Si vous n'en avez jamais passé, cela ne saurait tarder. Selon l'Apec, en 2013, un cadre sur deux a passé au moins un test lors d'un processus d'embauche. Dans 9 cas sur 10, il s'agit d'un test de personnalité. Pourquoi utiliser ces outils? Parce que faire une erreur de recrutement, cela coûte très cher, entre 50.000 et 100.000 euros par échec selon le cabinet Mozart consulting. Toutes les précautions sont donc de mise.

Attention, le code du travail encadre les pratiques depuis 1992 en imposant que "les tests soient pertinents au regard de la finalité". Exit donc la tarologie et autres pratiques exotiques. Seule la graphologie a encore quelques adeptes.

Pour tester votre personnalité, l'offre est large. Selon la Business School Neoma, une dizaine d'acteurs en France existent pour un marché estimé à 10 millions d'euros par an. En quoi consistent ces tests? Par exemple, un cabinet de recrutement demande au candidat de répondre à 90 questions brèves, avec 2 possibilités de réponses très différentes à chaque fois. Le tout sous l'œil d'un chronomètre, qui pousse à aller vite.

Des réponses chronométrées

Un exemple de question: quelle est votre plus grande qualité ? "Méticuleux" ou "capable de prendre des initiatives"? Les questions sont posées plusieurs fois sous un angle différent: comment je me vois, comment me voient les autres?

Un premier résultat est donné au bout d'une bonne dizaine de minutes. Le lendemain, un débriefing très complet, composé de deux fois 15 pages, est fourni. Les résultats peuvent être bluffants, les candidats se retrouvant souvent dans ce profil détaillé, réalisé sans aucune intervention humaine.

À quoi cela sert-il? "À commencer une discussion dans un entretien", explique le cabinet de recrutement. Soyez prêt, vous êtes à nu. Cependant, si les résultats ne vous plaisent pas, vous pouvez demander la suppression des résultats de votre test. La CNIL précise qu'on ne doit pas garder un test plus de deux ans après le dernier contact.

Laure Closier édité par C.C.