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La Redoute: le plan social toujours contesté par les syndicats

Les syndicats de La Redoute réclament des indemnités largement supérieures à celles proposée par la direction.

Les syndicats de La Redoute réclament des indemnités largement supérieures à celles proposée par la direction. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

La direction du groupe de vente par correspondance présente par écrit, ce mardi 18 mars, un protocole d'accord dont elle a déjà livré à l'intersyndicale les grande lignes. Mais la CFDT, la CGT et Sud jugent ce compromis "insuffisant".

La reprise de La Redoute risque de bloquer un peu plus sur le volet social. Lundi 17, la nouvelle direction du vépéciste a présenté les grandes lignes d'un protocole d'accord.

Concrètement, elle a revu à la hausse les indemnités du plan social, qui prévoit, sur quatre ans, la suppression de 1.178 des 3.437 postes que compte l'entreprise.

Dans sa dernière offre, la direction proposait 20.000 euros de plancher pour les indemnités de départs volontaires - contre 15.000 lors d'une précédente réunion de négociations - plus 750 à 1.200 euros par année d'ancienneté en fonction des cas.

Les grandes lignes de ce protocole ont été rendues publiques à l'issue d'une longue et ultime séance de négociation entre la direction et l'intersyndicale. Le texte doit être officiellement présenté, ce mardi 18 mars, dans sa version écrite.

Les syndicats ne veulent pas signer

Problème: si la direction a revu à la hausse ses propositions, ces dernières restent assez éloignées des revendications des syndicats qui réclamaient 40.000 euros de plancher pour les indemnités de départs volontaires, plus 1.500 euros par année d'ancienneté et 36 mois de congés de reclassement. Ils souhaitaient également que cette même somme soit bloquée pour les salariés qui ne seraient pas concernés par le plan social.

La CFDT majoritaire, la CGT et Sud ont jugé ces mesures "insuffisantes" et ont affirmé à l'AFP, lundi soir, qu'ils ne signeraient pas cet accord. "La direction dit que c'est la dernière réunion de négociations mais si elle s'arrête là en termes de propositions, je pense qu'avec les salariés on continuera à faire pression pour que les négociations reprennent sur des bases plus sérieuses", avait affirmé Fabrice Peeters, délégué CGT, lundi soir.

La semaine dernière, la maire de Lille, Martine Aubry avait "encouragé" les syndicats à signer au plus vite un accord pour accélérer et faciliter la reprise de La Redoute, groupe très présent dans le Nord de la France.

J.M. avec AFP