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La Redoute: les salariés refusent toujours le plan social de la direction

Les syndicats demandent des indemnités plus élevées pour les départs volontaires.

Les syndicats demandent des indemnités plus élevées pour les départs volontaires. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Les salariés du groupe de vente par correspondance ont voté, ce mardi 18 mars, contre le plan social proposé par la direction la veille. Ils prévoient de nouvelles actions de protestation dans les prochains jours.

Toujours pas d'accord en vue pour La Redoute. Les salariés ont voté, ce mardi 18 mars, contre la proposition faite par la direction lundi soir. Ils prévoient de nouvelles actions, selon Fabrice Peeters, délégué CGT.

Entre 250 et 300 salariés étaient réunis sur le site de industriel de La Martinoire, à Wattrelos, ce mardi 18 mars. "A partir de demain (mercredi ndlr), il y aura une action de perturbations de l'entreprise", à La Martinoire, "et une manifestation dans les rues de Wattrelos jeudi", a expliqué le délégué CGT.

La nouvelle direction, qui a annoncé la suppression de 1.178 postes sur 3.437 en janvier, prévoit des indemnités planchers de 20.000 euros par départ volontaire, contre 15.000 auparavant. Mais les syndicats réclament, eux, 40.000 euros.

L'accord doit être signé avant jeudi

Les syndicats demandent également 36 mois de congés de reclassement et 1.500 euros par année d'ancienneté, quand la direction n'en propose qu'entre 750 et 1.200 euros. Les syndicats souhaitent que cette même somme soit bloquée pour les salariés qui ne seraient pas concernés par le plan social.

"Kering (actionnaire de La Redoute, NDLR) a reversé le même dividende aux actionnaires pour 2013 (que pour 2012), 500 millions d'euros. L'argent est là, s'ils ne veulent pas le donner, il va falloir aller le chercher", a lancé Fabrice Peeter.

Le protocole d'accord doit être soumis à la signature jeudi 20 mars. La CFDT, majoritaire, la CGT et Sud ont indiqué qu'ils ne signeraient pas, tandis que la CFE-CGC va proposer l'accord à sa fédération pour "voir au niveau juridique ce qu'il y à prendre ou à laisser", selon le délégué CGT.

La semaine dernière, la maire PS de Lille, Martine Aubry avait "encouragé" les syndicats à signer au plus vite un accord pour accélérer et faciliter la reprise de La Redoute, groupe très présent dans le Nord de la France.

J.S avec AFP