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Réforme du code du travail: les routiers appelés à la grève à partir du 25 septembre

Les dépôts de carburants seront une des cibles visées par les fédérations CGT et FO des transports qui appellent à la grève à partir du 25 septembre.

Les dépôts de carburants seront une des cibles visées par les fédérations CGT et FO des transports qui appellent à la grève à partir du 25 septembre. - Raymond Roig-AFP

Les fédérations CGT et FO des transports appellent le secteur routier à une grève reconductible à partir du 25 septembre pour demander le retrait de la réforme du code du travail. Les dépôts de carburants seront visés.

Les syndicats CGT et FO des transports se lancent dans la bataille contre la réforme du code du travail. Les fédérations CGT et FO des transports ont appelé mercredi le secteur routier à une grève reconductible à partir du 25 septembre pour demander le retrait de la réforme du code du travail, qui va selon eux accroître le "dumping" social entre les entreprises.

Les deux fédérations espèrent parvenir rapidement à un mouvement unitaire, qui s'élargisse ensuite à d'autres secteurs. "On commence avec les routiers", ont indiqué les deux représentants en souhaitant une "convergence des mobilisations".

"Bien évidemment" les dépôts de carburants seront une cible, "ce sera une grève qui aura des conséquences très concrètes sur l'économie française", a déclaré Jérôme Vérité, secrétaire général de la fédération CGT-Transports, lors d'une conférence de presse au lendemain de la première journée de mobilisation contre cette réforme par ordonnances.

Son homologue à FO, Patrice Clos, a promis des "actions fortes et puissantes", comme en mai 2016. A l'approche de l'Euro, les routiers avaient alors obtenu que le projet de loi travail ne modifie pas leur régime dérogatoire sur les heures supplémentaires.

La fédération Transports de FO s'est désolidarisée de la direction de FO

"Marcher dans la rue, c'est bien mais on a vu dans le passé que des millions de salariés ne font pas bouger les lignes, alors on essaie autre chose", a ajouté Patrice Clos, qui a défilé mardi à Paris au côté du leader de la CGT Philippe Martinez. Ce que prévoient les ordonnances est "un recul social sans précédent", qui en permettant "de s'attaquer aux primes d'ancienneté, entreprise par entreprise (...) attaque frontalement la fiche de paie des routiers français", a notamment expliqué Jérôme Vérité de la CGT Transport.

La puissante fédération nationale transports et logistique de FO (FNTL FO) s'était déjà désolidarisée de la position "conciliante" affichée par Jean-Claude Mailly. Elle avait indiqué dans un "appel commun" publié le jeudi 31 août avec la Fédération des Transports de la CGT qu'elle ferait "de la journée du 12 septembre la première journée de mobilisation (…) pour exiger l’abrogation de la loi El Khomri et le retrait des ordonnances Macron".

F.B avec AFP