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La Caisse d'assurance-vieillesse doute de pouvoir appliquer la revalorisation des petites retraites

La Cnav estime difficile de déterminer les retraités modestes

La Cnav estime difficile de déterminer les retraités modestes - -

Manuel Valls a annoncé, lundi 28 avril, que les retraites les plus modestes ne seraient pas gelées. Mais le président de la Caisse nationale d’assurance vieillesse a estimé, ce mardi 29 avril, que la mise en place d’un tel dispositif nécessitait du temps et des moyens.

Le gouvernement a décidé de faire un geste pour les retraités modestes. Manuel Valls a annoncé, lundi 28 avril, que les retraités percevant moins de 1.200 euros par mois ne seraient pas touchés par le gel des retraites. Ce qui représente 6,5 millions de retraités sur 15 millions au total.

La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) qui doit appliquer la mesure doute de sa faisabilité rapide. Son président, Gérard Rivière, a qualifié le dispositif à mettre en place de "très complexe", lors d’une conférence de presse, ce mardi 29 avril. Il espère que le gouvernement saura « mettre les moyens dédiés » pour que le dispositif soit opérationnel en octobre.

"Moyens dédiés"

Le gouvernement pourrait demander à l’administration fiscale, qui "connaît a priori le montant des pensions globales", d’indiquer aux différentes caisses quelles retraites doivent être relevées. Gros inconvénient de cette méthode : elle ne prendrait effet qu’en… octobre 2015, soit un an après la fin du gel des pensions.

L’autre possibilité serait de se fier au répertoire des échanges inter-régimes de retraites (EIRR). La Cnav devrait alors raccorder les différentes caisses.

Problèmes informatiques

Les deux options "nécessitent des évolutions des systèmes informatiques et un peu de temps", a expliqué Pierre Mayeur, le directeur de la Cnav, pour lequel "il est prématuré de s'engager sur une date de réalisation. Cela ne paraît pas insurmontable, mais ça nécessite un minimum d'études."

La dernière réforme des retraites, promulguée en début d'année, a introduit le décalage de la revalorisation des retraites du 1er avril au 1er octobre: ce qui doit permettre environ 500 millions d'économies en 2014, 900 millions en 2015 et 2016 et 1 milliard en 2017.

Reporter d'un an les revalorisations (jusqu'en octobre 2015) aurait rapporté en plus au seul régime général 160 millions en 2014, et 650 millions en 2015.

J.S avec AFP