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Retraites: le compte pénibilité entrerait en vigueur en 2015

Ce compte pénibilité vise les salariés ayant effectué des travaux éprouvants physiquement.

Ce compte pénibilité vise les salariés ayant effectué des travaux éprouvants physiquement. - -

A la sortie de son entrevue avec Jean-Marc Ayrault, ce mardi 27 août, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean Claude Mailly, a indiqué que ce compte entrera en vigueur au 1er janvier 2015.

Le compte pénibilité a désormais un calendrier. Au sortir de son entrevue avec le Premier ministre sur la réforme des retraites, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a indiqué que le gouvernement prévoyait de faire entrer en vigueur dès le 1er janvier 2015 le compte pénibilité, destiné à permettre des départs anticipés pour les salariés ayant connus des carrières pénibles (travail de nuit, conditions sanitaires dangereuses).

 "Il y aurait une participation des employeurs" a précisé le leader syndical qui obtient par la même une de ses revendications.

Quelques minutes plus tard, au micro de BFMTV, Jean-Claude Mailly,a évoqué un système de "bonification" qui bénéficierait aux salariés concernés. Il estimé que ces mesures sur la pénibilité constitue des "avancées".Il a également réaffirmé son opposition à un allongement de la durée de cotisations, même après 2020, comme semble l'envisager l'exécutif.

Un compte pour chaque salarié

L'idée, plus précisément, est d'associer pour chaque employé concerné un "compte pénibilité". Chaque mois, son employeur pourrait devoir indiquer dans sa déclaration de données sociales tout salarié ayant été exposé à un ou plusieurs facteurs de pénibilité. A la fin de sa vie professionnelle, celui-çi pourrait obtenir des trimestres de retraite, des temps partiels mieux rémunérés ou bénéficier de congés de formation pour une reconversion.

Selon certaines sources le dispositif pourrait coûter 2 milliards d'euros en rythme de croisière. Trop cher pour le gouvernement aux vues de l'état des finances publiques.

Le patronat avait déjà fait état de ses inquiétudes car un "forfait pénibilité" figurait parmi les possibles pistes de financement. Toutes les entreprises seraient concernées. De plus une "sur-cotisation" serait appliquée à celles qui exposent leurs salariés à des conditions pénibles, par exemple dans la mettallurgie ou les industries chimiques.

Le Medef avait déja regretté que ce "compte pénibilité n'ait fait pour le moment aucune étude d'impact".

J.M.