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Roux de Bézieux (Medef): le million d'emplois, "un engagement collectif"

Geoffroy Roux de Bézieux, le vice-président du Medef, était l'invité de BFM Business, mercredi 15 janvier.

Geoffroy Roux de Bézieux, le vice-président du Medef, était l'invité de BFM Business, mercredi 15 janvier. - -

Le vice-président du Medef était l'invité de BFM Business, mercredi 15 janvier. Il s'est montré ravi des annonces de François Hollande, la veille, et s'est redit confiant quant à la création d'un million d'emplois par les entreprises.

Les annonces de François Hollande, mardi 14 janvier, semblent avoir redonné le sourire au patronat. Invité de BFM Business, le lendemain, Geoffroy Roux de Bezieux n'a pas tari d'éloges sur le nouveau cap envisagé par le gouvernement. Et s'est dit prêt à le soutenir: "on n’a pas de raison de mettre la parole de la République en cause. S’il y a bien 50 milliards d’économies, si celles-ci servent bien à financer une baisse des charges et une baisse des impôts, oui, on se rallie", a-t-il affirmé.

Le vice-président du Medef s'est également dit agréablement surpris par le changement de ton du côté de Bercy. "Lorsqu’on augmente les impôts, l’assiette diminue, parce que les gens s’adaptent", a-t-il expliqué. "Mais dans l’autre sens, quand on baisse le coût du travail, qu’est-ce qui se passe? Une partie de cette baisse va tomber dans le résultat des entreprises. Donc mécaniquement, l’impôt sur les sociétés va augmenter, à taux constant".

"La baisse des impôts et la baisse des cotisations sociales ont un effet vertueux assez rapidement", a-t-il poursuivi. "Cela crée de la croissance, du chiffre d’affaires, de l’emploi, des cotisations, et donc ça contribue à remonter le déficit de l’Etat. Cette idée-là commence à percoler à Bercy".

"On est là pour la France"

Le dirigeant est ensuite revenu sur la promesse patronale, de créer un million d'emplois, en cas de baisse des charges de manière conséquente. Selon lui, "si on ne fait rien, si on ne change pas le contexte dans lequel on travaille, la France va créer entre 300.000 et 400.000 emplois nets, ce qui fait que le chômage va augmenter avec l’accroissement de la population active. Si on prend un certain nombre de mesures, on pense pouvoir arriver à un million d’emplois nets."

"Ce n’est pas un engagement juridique, mais c’est un engagement collectif, qu’on doit pouvoir décliner par branche", a-t-il précisé.
Plus que pour les entreprises, Geoffroy Roux de Bezieux a, en outre, assuré que cet engagement serait pris en faveur du pays. "On est là pour la France! Les profits et les marges d’aujourd’hui sont les investissements de demain, et les emplois d’après-demain. Oui, on a pris un pari", a-t-il conclu.

Y. D.