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Roux de Bézieux: "si on taxe les CDD, il n'y aura pas plus de CDI"

Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité de BFM Business ce mardi 6 décembre

Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité de BFM Business ce mardi 6 décembre - BFM Business

Invité de BFM Business, le vice-président du Medef est revenu sur la réunion tenue ce mardi pour envisager de nouvelles séances de négociations autour de l'assurance-chômage.

Discuter ensemble pour savoir si on retourne à la table des négociations. C'est en somme le but de la réunion qui a eu lieu ce mardi 6 juin au siège du Medef.

Les partenaires sociaux ont, à l'issue de cette entrevue, décidé de définir trois dates (4, 25 janvier et 8 février) pour dresser "un diagnostic partagé", avant de décider le 15 février s'ils redémarreront les négociations sur la nouvelle convention de l'assurance-chômage, arrêtées en juin dernier en pleins débats autour de la loi Travail.

"Il ne s'agit pas de se rencontrer pour se rencontrer"

"Il s'agit de reprendre langue et essayer de partir sur un diagnostic commun, de trouver un tierce parti pour faire des analyses sur les évolutions récentes du marché du travail et sur les phénomènes des contrats courts", explique Geoffroy Roux de Bézieux, le vice-président, invité de BFM Business ce mardi 6 décembre.

Il précise bien "qu'il ne s'agit pas de se rencontrer pour se rencontrer", car ces réunions "aboutiront ou pas" à des négociations qui devraient débuter en 2017.

Geoffroy Roux de Bézieux ajoute bien qu'il "ne veut pas d'un accord à n'importe quel prix". Le Medef a ainsi "une ligne rouge" sur laquelle il ne veut pas céder: la surtaxation des contrats courts (CDD) demandées par les syndicats.

"Pas une bonne chose" que l'État décide

"Si on taxe les CDD il n'y aura pas plus de CDI, il y aura moins de CDD, moins d'emploi et donc plus de déficit", argumente-t-il.

Néanmoins, le vice-président du Medef espère qu'un accord entre partenaire sociaux arrivera. "Si on ne tombe pas d'accord entre partenaires sociaux, c'est l'État qui va décider et je ne suis pas sûr que c'est une bonne chose", estime-t-il.

Sur ce dernier point, Geoffroy Roux de Bézieux a assuré que les partenaires sociaux n'attendaient pas "une quelconque alternance politique" pour parvenir à un accord.

Pas de préférence politique

Interrogé ensuite sur les programmes des candidats à l'élection présidentielle, Geoffroy Roux de Bézieux a préféré éviter de manifester une éventuelle préférence.

"Il y a de bonnes choses dans le programme de François Fillon, il y a aussi des bonnes choses dans ce qu'a dit Emmanuel Macron et on espère qu'il y aura de bonnes choses dans le programme de Monsieur Valls", a-t-il simplement dit.

Le vice-président du Medef a également assuré qu'il ne conseillait pas Emmanuel Macron ("je ne l'ai pas vu depuis l'été dernier"), alors qu'il est parfois réputé comme étant proche de l'ancien ministre de l'Économie. 

Geoffroy Roux de Bézieux a, par ailleurs, indiqué que le Medef inviterait l'année prochaine l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle et verrait ensuite "qui viendra".

J.M.