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Samsonite : quatorze salariés licenciés réclament justice contre Mitt Romney

Après avoir fait condamner les repreneurs de l'usine d'Hénin-Baumont, les ex-salariés s'attaquent au fonds d'investissement derrière Samsonite et à son fondateur : Mitt Romney

Après avoir fait condamner les repreneurs de l'usine d'Hénin-Baumont, les ex-salariés s'attaquent au fonds d'investissement derrière Samsonite et à son fondateur : Mitt Romney - -

Ces anciens salariés français de Samsonite vont poursuivre en justice aux Etats-Unis Bain capital, un fonds de pension qu’ils jugent coupable de la faillite de leur société. A l’époque des faits, le candidat républicain à la présidentielle américaine en était le premier actionnaire.

Ils décollent ce vendredi pour Boston, aux Etats-Unis. Là-bas, ces 14 ex-salariés de l’usine Samsonite d’Henin Beaumont vont se battre bec et ongles devant la cour fédérale du Massachussetts contre Bain capital et son créateur : Mitt Romney, l’adversaire de Barack Obama à l’élection présidentielle.

Ce fonds était en 2005 le principal actionnaire du bagagiste américain. C’est à cette date que l’entreprise a cédé son site industriel du Nord pour un euro symbolique. Quelque temps après, l’usine avait fait faillite, laissant 200 salariés sur le carreau.

Saisie par les employés laissés pour compte, la justice avait reconnu une malversation de la part des repreneurs français de l’usine et les avait condamné à de la prison ferme. Mais les ex-Samsonite ne comptaient pas s’en tenir là. Pour eux, il est évident que le bagagiste, avec la complicité de Bain Capital, savait exactement ce qu’il faisait en se débarrassant ainsi de l’usine.

De l’autre côté de l’Atlantique, ils vont demander à la justice de punir le groupe, au motif qu’une infraction au droit français faite sciemment constitue une violation de la loi américaine.

Pendant toute la campagne, les médias américains et les adversaires démocrates de Mitt Romney ont fustigé son rôle au sein de Bain Capital et les méthodes du fonds. Pourtant, le candidat républicain n’y officie plus depuis 1999.

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