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Ségolène Royal veut protéger Heuliez contre les "vautours"

La présidente de Poitou-Charentes veut sauver l'entreprise Heuliez, mise en liquidation judiciaire ce lundi 30 septembre.

La présidente de Poitou-Charentes veut sauver l'entreprise Heuliez, mise en liquidation judiciaire ce lundi 30 septembre. - -

La présidente de la région Poitou-Charentes a expliqué son choix d'investir 650.000 euros en faveur de l'entreprise Heuliez. Cette dernière a été mise en liquidation judiciaire, ce lundi 30 septembre.

Ségolène Royal ne veut pas croire en la fin d'Heuliez. L'entreprise, mise en liquidation judiciaire ce lundi 30 septembre, est en effet suspendue à la création d'une société d'économie mixte (SEM) par la région Poitou-Charentes. Cette structure pourrait permettre de sauvegarder 10 à 15 emplois, et beaucoup d'autres si les commandes reprenaient leur cours habituel.

Au micro de BFMTV, la présidente de région a voulu mettre l'accent sur la qualité de "l'outil industriel" d'Heuliez, et s'est défendue d'investir dans un projet predu d'avance.

"Il n’y a pas beaucoup d’argent investi puisque nous mettons 650.000 euros dans cette société d’économie mixte", a-t-elle déclaré. "S’il s’agissait d’un outil industriel sclérosé, périmé ou dépassé, jamais la région n’investirait. Là, c’est parce que je sais que c’est un outil industriel de très grande qualité, qui a de la valeur, et que la région revendra s’il n’y a pas de débouché industriel. Nous sommes totalement protégés par rapport à cet investissement. Cela aurait même été inadmissible de ne pas le faire !"

Ségolène Royal de veut pas de "prédateurs" autour d'Heuliez

"Nous voulons aider l’entreprise à passer cette phase transitoire puisqu’un certain nombre de commandes sont potentiellement recevables", a poursuivi la vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI). 

"Nous voulons également que les actuels clients de l’entreprise retrouvent confiance. Ce que nous ne voulons pas en revanche, c’est qu’il y ait des prédateurs, des vautours, auprès des entreprises qui sont liquidées", a-t-elle affirmé. Ceux-là mêmes qui "vendent les machines aux enchères, vendent les bâtiments et s’enrichissent au passage sur le dos des ouvriers."

Y. D.