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Smic jeune: Pierre Gattaz explique ses propos

Pierre Gattaz s'est dit favorable à un salaire "transitoire" inférieur au Smic.

Pierre Gattaz s'est dit favorable à un salaire "transitoire" inférieur au Smic. - -

Le président du Medef explique, ce jeudi 17 avril, n'avoir jamais parlé de "Smic jeune". Et il regrette de refuser les idées, avant même de les étudier.

Face au tollé, Pierre Gattaz ne pouvait pas se taire. Le président du Medef a réagi, ce jeudi 17 avril, à la polémique provoquée par sa suggestion d'un salaire "transitoire" inférieur au Smic pour favoriser l'emploi des jeunes.

"Je suis très frustré de l'interprétation de mes propos, je trouve ça absolument incroyable, je n'ai jamais parlé de Smic jeunes!", s'est insurgé Pierre Gattaz lors d'un point de presse à Saint-Lon-Les-Mines (Landes), en marge d'une visite auprès des patrons de ce département.

"J'ai répondu à une question, ce n'était pas une proposition", a insisté le président de l'organisation patronale. "J'ai dit qu'il serait bien d'étudier avec le gouvernement et les partenaires sociaux l'idée d'avoir un Smic intermédiaire temporaire qui serait complété par un abondement de l'Etat de type RSA qui permettrait aux populations extrêmement défavorisées, au chômage de longue durée, de pouvoir retrouver un pied dans l'emploi sans éventuellement perdre du pouvoir d'achat", a-t-il expliqué.

"Contribuer à faire du chômage"

"Je demande juste que l'on étudie le sujet et on me renvoie: non c'est interdit. Vous voyez le dogme français de ne pas vouloir étudier les idées, c'est extraordinaire comme posture !", s'est-il indigné. "Si ce sont des mauvaises idées, on les retire, mais ne pas les étudier, c'est contribuer à faire du chômage !", a-t-il encore dit. "J'aimerais que tous ceux qui m'ont critiqué sur ce sujet en déformant totalement mes propos proposent des choses", a-t-il conclu.

Pierre Gattaz s'est dit favorable le 15 avril à un salaire "transitoire" inférieur au Smic pour encourager l'embauche des jeunes, suscitant un rejet du gouvernement et une réaction indignée des syndicats sur ce sujet hautement sensible.

D. L. avec AFP