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Surtaxation des CDD: la CGPME lance "une manifestation virtuelle"

Le site patronventdebout.fr permet aux entrepreneurs de se plaindre.

Le site patronventdebout.fr permet aux entrepreneurs de se plaindre. - Capture d'écran

"Pour protester contre une éventuelle surtaxation des CDD, le mouvement patronal réunissant les petites et les moyennes entreprises a lancé le site "patronsventdebout.fr"."

Cri d'alarme des petits patrons. Le gouvernement a décidé il y a un mois d'augmenter les charges patronales sur les contrats à durée déterminée (CDD). Il a ainsi promis d'ajouter un amendement au projet de loi Travail dont l'examen commence mardi 3 mai à l'Assemblée nationale.

Une mesure destinée à favoriser l'embauche en CDI mais qui fait pousser des cris d'orfraie au petit patronat. À tel point que la CGPME a décidé de lancer le site "patronsventdebout .fr", où des entrepreneurs peuvent venir critiquer la mesure.

"C'est la première manifestation virtuelle où chacun peut venir déposer sa contribution. Les témoignages restent eux tout à fait réels et concrets puisque vous avez des photos, des visages de chefs d'entreprise, de patrons de commerces, d'artisans qui disent tout le mal qu'ils pensent de cette taxation annoncée", explique le président de la CGPME, François Asselin.

Une mesure compromise

Et au passage, les entrepreneurs peuvent exprimer "tout le besoin qu'ils ont de pouvoir continuer à contractualiser des CDD, parce que cela peut correspondre à leur activité saisonnière ou tout simplement pour savoir si le candidat est le bon. Avant de basculer en CDI, on a besoin de cette période qui correspond aussi à une période d'incertitude pour l'entreprise", poursuit le chef de l'organisation patronale.

Sauf que, comme le rappelle François Asselin, "l'amendement annoncé par le gouvernement n'est toujours pas rédigé aujourd'hui".

La mesure décidée par l'exécutif ne rencontre en effet pas un franc succès, y compris dans les rangs de la majorité. Le rapporteur PS de la loi Travail, Christophe Sirugue, a lui-même refusé de porter l'amendement instaurant cette mesure, y voyant un point de friction inutile. Et au-delà de cette mesure c'est l'ensemble de la loi qui est en danger. Ce lundi Christophe Sirugue a indiqué qu'il manquait "près de 40 voix" pour obtenir une majorité.

J.M. avec BFM Business