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Tati: la CGT penche pour l'offre de la Foir'Fouille

Les deux repreneurs ont présenté leur offres définitives.

Les deux repreneurs ont présenté leur offres définitives. - Joel Saget - AFP

Les deux repreneurs potentiels - le consortium qui regroupe les enseignes La Foir'Fouille, Centrakor, Stokomani, Maxi Bazar et Dépôt Bingo, ainsi que GPG (Gifi) – ont amélioré leurs offres. Mais le syndicat trouve que celle de la Foir'Fouille et ses alliés présente "des garanties supérieures".

La CGT de Tati a estimé jeudi que l'offre présentée par la Foir'Fouille et ses alliés pour la reprise du pôle Agora Distribution (groupe Eram), qui rassemble les enseignes Tati, Fabio Lucci, Gigastore et Degrif'Mania, présentait "en l'état" des "garanties supérieures" à celle présentée par GPG (Gifi).

Les deux candidats à la reprise devaient transmettre mercredi avant minuit leurs offres définitives au tribunal de commerce de Bobigny, qui doit les examiner lundi. Ils ont tous les deux présenté des offres améliorées. Le consortium, qui regroupe les enseignes La Foir'Fouille, Centrakor, Stokomani, Maxi Bazar et Dépôt Bingo, propose désormais de reprendre 1.298 salariés et 98 magasins, dont "une quinzaine resteront sous enseigne" Tati, ainsi que 27 franchisés. De son côté, le groupe Philippe Ginestet (GPG) prévoit désormais de reprendre 1.428 emplois directs et 133 magasins.

Agora Distribution compte 140 magasins et plus de 1.700 salariés au total. Les deux repreneurs potentiels proposent tous deux d'abonder le plan social à hauteur de 2 millions d'euros et de garantir une pérennité des emplois repris sur 2 ans. Il s'agit "d'améliorations en trompe-l'oeil", a estimé jeudi la CGT. "Si le nombre de salariés repris sur le périmètre de (la société) Tati Lilnat", qui regroupe l'essentiel des magasins Tati et notamment le magasin historique de Barbès, est "sensiblement équivalent, de fortes inquiétudes persistent sur l'offre Gifi", écrit le syndicat dans un communiqué.

Des incertitudes persistent 

Il s'inquiète notamment du devenir du personnel du magasin parisien historique de l'enseigne au vichy rose, en raison d'une question liée au bail du fonds de commerce. Un problème qui a, selon la CGT, déjà été réglé par le consortium qui avait répondu "dès" mardi à la demande du syndicat d'"engagements fermes".

La CGT souligne aussi que "d'autres incertitudes persistent quant à la pérennité des emplois". Au cas où des magasins devraient être cédés en raison d'une décision de l'Autorité de la concurrence, le consortium "s'engage à procéder au reclassement" des salariés concernés, alors que "Gifi n'accepte pas cette condition". La CGT, qui continue de revendiquer la reprise de "l'ensemble des salariés", considère donc qu'"en l'état", l'offre du consortium "présente des garanties supérieures", "en matière sociale" et de "sérieux économique".

De son côté, le comité d'entreprise de Vetura, l'une des trois sociétés d'Agora Distribution, où la CFDT est majoritaire, "apporte son soutien total à l'offre de Gifi" et rejette clairement "l'offre du Consortium, qui n'est rien d'autre qu'une vente à la découpe de Tati". "L'offre de Gifi permet, au total, de sauvegarder 1.428 emplois directs, soit 83,5% de l'effectif du pôle Agora" et "la reprise de plus de 1.000 emplois indirects chez les franchisés, affiliés et sous-traitants", se félicite-t-il dans un communiqué.

D. L. avec AFP