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Thierry Lepaon: "j'ai vécu un enfer"

Thierry Lepaon assure avoir été la victime d'une stratégie "syndicale"

Thierry Lepaon assure avoir été la victime d'une stratégie "syndicale" - Patrick Kovarik - AFP

Désormais blanchi par la CGT sur la polémique autour des travaux de rénovation de son appartement et de son bureau, Thierry Lepaon a expliqué, ce jeudi 16 avril sur RTL, avoir été la victime d'une crise politique au sein du syndical.

Thierry Lepaon est désormais mis hors de cause. Mardi 14 avril, l'enquête interne menée au sein de la CGT a blanchi le désormais ex-leader du syndicat dans la polémique liée aux travaux de rénovation de son appartement et de son bureau.

Un soulagement pour Thierry Lepaon qui, ce jeudi 16 avril sur RTL, a confié "avoir vécu une période qu'on peut qualifier d'enfer, pour ne rien cacher". "Quand on est pris sur ses valeurs, son honnêteté, voire sa légitimité de secrétaire, ce sont des périodes qui sont extrêmement dures du point de vue personnel, de son entourage, et du regard du militant".

"Maltraité" par une partie de la CGT

A la question "avez-vous eu des idées noires", il répond "forcément, quand on subit une attaque d'une violence extrême et que vous savez que vous êtes honnêtes".

Il a estimé "je pense avoir été mal traité par une partie des militants de la CGT, je ne méritais pas d'être traité comme quelqu'un qui a mis la main dans la caisse, car c'est ce qu'ont les gens dans la tête". Il assure aussi être "perturbé" quand 'je vois qu'on colle mon nom à celui de Matthieu Gallet" alors que "mont train de vie est modeste".

"Des questions politiques"

Il a ensuite expliqué que les polémiques autour de la rénovation de son appartement et de son bureau ont servi d'arguments à ses opposants pour faciliter son éviction de la CGT. "Ce sont des questions politiques. Tout le monde sait bien que le départ de Thierry Lepaon voulu par certains camarades de la CGT c'est pas pour un problème de moquette mais de stratégie syndicale".

"Les questions qui ont été posées lors de mon arrivée à la tête de la CGT, après la crise de succession de Bernard Thibault ne sont toujours pas réglées", a-t-il ajouté. "J'incarnais la ligne qui était décidée par les syndicats réunis en Congrès et une partie des organisations de la CGT remettent en cause cette situation", a encore poursuivi Thierry Lepaon. Incarnait-il une ligne trop réformatrice? "Certains disent cela", répond-il.

Il compte désormais sur son successeur, Philippe Martinez, pour faire éclater complètement la vérité. "Philippe Martinez s'est engagé à procéder étape par étape. Quand il aura l'ensemble des éléments il partagera son avis avec les membres de la confédération fédérale et, ensemble, ils devront dire les choses".

J.M.