BFM Business
Emploi

Thierry Peugeot s'agace des critiques du gouvernement

Thierry Peugeot est sorti de sa réserve pour répondre aux attaques d'Arnaud Montebourg.

Thierry Peugeot est sorti de sa réserve pour répondre aux attaques d'Arnaud Montebourg. - -

Le ministre du Redressement productif n’a pas mâché ses mots à l’encontre de la direction de PSA, en les accusant de mensonge et de dissimulation. Le président du conseil de surveillance de PSA sort de sa réserve et répond à ces attaques.

" Il y a des limites à la critique", s’exclame Thierry Peugeot, dans une interview accordée au Figaro. Le président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën revient sur les attaques proférées ces derniers jours par Arnaud Montebourg. Après l’annonce du plan de restructuration, le ministre du Redressement productif a mis en cause la direction du groupe, n’hésitant pas à leur attribuer des faits de mensonge et de dissimulation.

Selon le chef de file de la famille actionnaire de PSA, la famille n’est pas la seule à mal vivre ses insultes. " C’est tout le groupe qui vit mal ces attaques et qui se sent visé: le conseil de surveillance, le directoire, l’ensemble du personnel, les concessionnaires, les actionnaires, les fournisseurs et même nos clients", a déclaré Thierry Peugeot dans le quotidien.

Il se dit aussi tout à fait conscient du choc provoqué par l’ampleur de la restructuration, qu’il justifie comme nécessaire pour s’adapter à l’évolution du marché. "Tout au long de son histoire, le groupe s’est toujours adapté aux circonstances pour assurer sa pérennité", a-t-il indiqué.

Des critiques qui ont conduit à la chute du cours en Bourse

Autre critique formulée par le gouvernement: le versement de 78 millions d'euros de dividendes en 2011, alors que le plan de restructuration se profilait déjà. Thierry Peugeot y répond en indiquant que lorsque le groupe a été en difficulté, le versement de dividendes aux actionnaires a été suspendu. Ainsi, en 2009 et en 2010, il n’y en a pas eu. Et de préciser: "En 2011, l’entreprise a versé des dividendes car les résultats de l’exercice 2010 étaient bénéficiaires."

Quant aux griefs portant sur la stratégie du groupe, il maintient que la seule voie de développement est l’internationalisation et la montée en gamme. "Il n'y a pas de dissension au sein de la famille. Il y a une unanimité totale", assure-t-il.

Enfin, concernant le cours de Bourse de PSA, qui est passé en dessous de 7 euros, Thierry Peugeot estime que cette chute est aussi due aux flots de critiques visant PSA. Une situation qu'il juge dangereuse, n'écartant pas le risque d'OPA.

Mathieu Sevin et BFMbusiness.com