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Transport de carburant: la CGT teste-t-elle sa capacité de "nuisance"?

Philippe Martinez et la CGT pourraient effectuer une répétition grandeur nature avant de futurs conflits sociaux.

Philippe Martinez et la CGT pourraient effectuer une répétition grandeur nature avant de futurs conflits sociaux. - Stephane de Sakutin - AFP

Organisé par la confédération syndicale, le mouvement social affectant le transport de carburant lui permet de valider sa capacité à mobiliser ses troupes. Un avant-goût des conflits sociaux que la CGT entend mener contre la politique d’Emmanuel Macron?

Même si la menace d’une pénurie d’essence ne plane pas encore sur l’économie française, la CGT, qui poursuit ses barrages filtrants aux abords des dépôts de carburant, compte bien amplifier le mouvement. Avec pour objectif d’obtenir de meilleurs conditions salariales pour les transporteurs.

Mais à travers cette opération, la confédération syndicale se donne les moyens de tester sa capacité à mobiliser ses troupes, avant de probables conflits sociaux contre la politique d’Emmanuel Macron.

L'État peut gérer une pénurie pendant 100 jours

C’est l’avis de Jean-Marc Daniel, économiste et professeur à l’ESCP Europe. "Il y a deux endroits où les syndicats ont un pouvoir de "nuisance" et peuvent contraindre le pouvoir politique à réagir": la distribution de l’essence et le contrôle de la SNCF et la RATP", a-t-il ainsi rappelé au micro de BFM Business ce mardi.

Si les deux entreprises de transport public ne font l’objet d’aucun blocage pour le moment, c’est donc tout de même sur un secteur clé que la CGT entend peser. Jusqu’à quel point? "Il y a à peu près 100 jours de circulation automobile en stock, géré par l’État", a assuré Jean-Marc Daniel. "Mais le deuxième aspect, ce sont les accès à ces stocks" qui pourraient faire, eux aussi, l’objet de blocages.

Y.D.