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Travail du dimanche: "tout le monde ferme les yeux", selon Olivier Faure (PS)

Olivier faure, député (PS) de Seine et Marne, était l'invité de BFM Business, ce lundi 7 octobre.

Olivier faure, député (PS) de Seine et Marne, était l'invité de BFM Business, ce lundi 7 octobre. - -

Le député PS de Seine et Marne, proche de Jean-Marc Ayrault, était l'invité de BFM Business, lundi 7 octobre. Il a notamment défendu une modification de la loi régissant l'ouverture des magasins le dimanche, au nom de la "cohérence".

Le travail du dimanche continue de faire débat, parfois au sein même de la majorité. Si Michel Sapin, le ministre du Travail, s'est récemment déclaré réticent à l'idée d'abandonner le repos dominical, ce n'est pas le cas d'Olivier Faure, et député PS de Seine et Marne.

Invité de BFM Business, lundi 7 octobre, ce proche de Jean-Marc Ayrault a plaidé pour une remise à plat de la loi Maillé, qui détermine les conditions d'ouverture le dimanche. Tout en apportant quelques nuances: "je ne suis pas favorable à ce qu’on ouvre tous les magasins le dimanche", a-t-il précisé. "Cela n’aurait plus aucun sens, car si c’était un jour comme les autres, ceux qui ouvrent n’y verraient aucun avantage."

Toutefois, selon lui, "il s’agit de cohérence: actuellement, on ouvre le jardinage, l’ameublement, mais pas le bricolage, alors que ce sont des activités de week-end de la même façon. Cela fausse la concurrence entre ces enseignes."

"On ouvre une guerre de religions qui n'a aucun sens!"

En outre, Olivier Faure a souligné le paradoxe entourant la question: "ce sont des magasins qui ouvrent depuis 30 ans ! Et cela fait 30 ans que tout le monde ferme les yeux allègrement! On ouvre une guerre de religions en quelques jours, qui n’a absolument aucun sens. Il faut être un peu pragmatique."

Avant de fustiger un certain immobilisme politique: "on a des gens, à droite comme à gauche qui, lorsqu’on parle de dimanche, sortent les fusils. Mais vous savez qu’on a déjà 29% des Français qui travaillent le dimanche ! Dans les services publics, chez les fleuristes, les boîtes de nuit, les cinémas, les théâtres, etc. Cela créé de l’emploi lorsqu’il s’agit d’une activité qui a une justification le dimanche, qui soit corrélée à la question des loisirs", a-t-il poursuivi.

Avant de conclure: "on ne peut pas avoir seulement des réflexions de principe, qui faussent tout, avec des salariés qui sont parfois gravement pénalisés ! C’est une évidence."

Y. D.