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Travail le dimanche: la situation bloquée dans les grands magasins

Les Galeries Lafayette devront passer par un accord d'entreprise pour pouvoir appliquer les dispositions de la loi Macron.

Les Galeries Lafayette devront passer par un accord d'entreprise pour pouvoir appliquer les dispositions de la loi Macron. - Adrien Morlent - AFP

Alors que la date butoir pour un accord est désormais atteinte, les syndicats et le patronat n’ont pas trouvé de terrain d’entente au sujet du travail le dimanche. La CGT évoque une "situation durablement bloquée".

Si certaines dispositions de la loi Macron sont d'ores et déjà mises en place, d'autres peinent à être appliquées, à l'image du travail dominical.

Les syndicats avaient ainsi jusqu'au 23 décembre pour se prononcer sur un accord, négocié depuis juin et qui vise à permettre les ouvertures dominicales pour les grands magasins et les principales enseignes de centre-ville situés dans les zones commerciales et touristiques.

Mais la CGT, FO et la CFDT refusent de le signer. "La situation est durablement bloquée. L'Union des grands commerces de centre-ville (UCV) peut décider de reconvoquer les syndicats début janvier mais les problèmes de fond demeurent et on ne voit pas ce qui pourrait les débloquer à l'avenir. Il s'agit pour le patronat de limiter le niveau des contreparties et d'augmenter la productivité en créant le moins d'emplois possible", a déclaré à l'AFP Karl Ghazi, porte-parole CGT commerce de Paris.

"On est reparti pour un tour"

La CGT et FO ont de par leur représentativité (56,44%), le pouvoir de bloquer cet accord de branche. Après les dernières propositions de l'UCV, la CFDT a néanmoins indiqué le 16 décembre qu'elle ne serait pas signataire mais qu'elle restait ouverte à "toute négociation sérieuse".

L'UCV avait revu à la hausse ses propositions en matière de contreparties salariales. L'accord portait à 100% la majoration de tous les dimanches travaillés, au lieu de la majoration dégressive avancée initialement. L'organisation patronale avait aussi accepté l'attribution d'un repos compensateur pour cinq dimanches et décidé un plafond de 15 dimanches travaillés par an.

"On est reparti pour un tour", a déclaré ce mercredi 23 décembre son président, Claude Boulle, en estimant qu'il y avait "des points à éclaircir". "Nous pensions avoir défini un cadre adéquat, apparemment ça ne suffit pas. Nous sommes prêts à continuer à négocier et nous prendrons le temps nécessaire", a-t-il ajouté.

Faute d'accord de branche, les enseignes (Galeries Lafayette, Printemps, Le Bon Marché, C et A...) devront chacune négocier un accord d'entreprise.

Y.D. avec AFP