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Emploi

Un vent d'optimisme souffle sur l'emploi des cadres

Certains secteurs doivent même faire face à des pénuries de cadres qualifiés

Certains secteurs doivent même faire face à des pénuries de cadres qualifiés - Olivier Leban Mattei - AFP

Dans une étude publiée ce lundi 5 octobre, le cabinet de conseil en recrutement Robert Half note que l'emploi des cadres connaît une certaine embellie depuis un an. Ce qui s'explique notamment par les mutations que connaissent certains secteurs.

Le ciel reste dégagé. L'embellie que connaît l'emploi des cadres depuis maintenant près d'un an semble se confirmer, si l'on en croit une étude de Robert Half publiée ce lundi 5 octobre. Le cabinet de recrutement affiche ainsi un optimisme inédit depuis 2008.

"Nous sommes dans un marché qui depuis douze mois reprend de très belles couleurs", souligne ainsi Fabrice Coudray, directeur de Robert Half Technologie en France. "C'est paradoxal car, effectivement, le marché de l'emploi français connaît un taux de chômage galopant. En revanche le marché de l'emploi des cadres se porte bien", poursuit-il, ajoutant que "nous le notons auprès de nos clients avec des demandes qui rejoignent leurs meilleurs niveaux depuis 2008".

"Plein emploi"

Ce qui explique la bonne santé de l'emploi des cadres? Premièrement, "des phénomènes de départs à la retraite qui vont être importants jusqu'à la fin 2018, ce qui dope de manière importante le marché", répond Fabrice Coudray. Deuxièmement, "les entreprises font face à des projets et à des mutations digitales qui les amènent à recruter de manière importante et à être très exigeantes par rapport aux profils qu'elles recherchent", continue-t-il.

De nouvelles opportunités sont ainsi créées dans certains secteurs ce qui "renforce l'idée du presque plein emploi chez les cadres et les phénomènes de pénurie qui en découlent", estime Robert Half dans son étude. La Finance, par exemple, est ainsi touchée par "les problèmes de manque de candidats qualifiés", considère le cabinet. Ce qui peut paraître surprenant quand on sait que ce secteur est en pleine mue. Fin septembre, Société Générale a ainsi indiqué prévoir environ 420 suppressions de postes d'ici à 2017.

"Les banques vivent une mutation importante. Cependant, toute la partie de digitalisation des activités bancaires et des assurances va recruter. Il en est de même pour les fonctions support", décrypte Fabrice Coudray. Du coup, "la masse salariale (des banques) ne va pas évoluer en termes d'effectifs mais les mutations vont appeler certains profils à être chassés et recrutés".

J.M.