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Une majorité de Français comprend la grogne des patrons

Les Français comprennent les revendications des patrons.

Les Français comprennent les revendications des patrons. - BFMTV

58% des Français comprennent le mouvement de mobilisation des organisations patronales qui débute ce 1er décembre. Et 42% le soutiennent, selon l'EcoScope, baromètre mensuel OpinionWay réalisé pour Axys Consultants et BFM Business.

Les patrons peuvent se sentir soutenus. Alors que la semaine de mobilisation du patronat débute ce lundi 1er décembre, 58% des Français déclarent comprendre ce mouvement, selon l'EcoScope, baromètre mensuel OpinionWay réalisé pour Axys Consultants, Le Figaro et BFM Business. Et ils sont 42% à soutenir le mouvement.

"Notre économie va mal. Elle est bridée par 30 années d'une politique qui a progressivement étouffé les entreprises de toutes tailles par une accumulation de charges, de contraintes, de taxes et de sanctions", ont dit les organisations patronales en annonçant à la mi-novembre leur mouvement, qu'elles veulent non marqué politiquement. "Il y a une exaspération des chefs d'entreprise et une souffrance face à une situation économique très difficile", souligne le secrétaire général de la CGPME, Jean-Eudes du Mesnil, qui insiste sur trois points: "le compte pénibilité, l'interdiction d'embaucher quelqu'un moins de 24 heures par semaine et l'obligation d'informer les salariés en cas de cession d'entreprise".

Selon cette étude, réalisée via Internet les 26 et 27 novembre, auprès d'un échantillon représentatif de 1.009 personnes, ce sont surtout les femmes (62%), les 18-24 ans (65%), et les sympathisants UMP (85%) qui comprennent le mouvement initié par les organisations patronales. Ils sont tout de même 29% à la Gauche radicale et 39% au PS à comprendre ce mouvement. Et respectivement 16% et 26% à le soutenir.

Fiscalité trop élevée

Pour autant, la perception des Français à l'égard des entreprises est réellement divisée: 50% considèrent qu'elles sont bien traitées, 49% qu'elles sont mal traitées. Néanmoins, 14% seulement estiment que la création d'entreprise est plutôt encouragée, tandis que la moitié des sondés jugent qu'elle est plutôt dissuadée.

Ce qui joue en la défaveur des entreprises dans le climat actuel est évidemment la fiscalité. Pour 62% des Français, la fiscalité sur les entreprises est trop élevée. Ils ne sont que 9% à penser qu'elle n'est pas assez élevée et 27% qu'elle est comme il faut.

Selon les sondés, la principale mesure à mettre en oeuvre est de baisser les impôts et les charges (53%). La simplification du code du travail (41%) constitue la deuxième mesure à appliquer.

En troisième position, la suppression des 35 heures est privilégiée par 27% des personnes interrogées, notamment les retraités (39%) et les sympathisants UMP (48%). "Les autres mesures testées, c'est-à-dire libéraliser les secteurs réglementés (notaires, pharmaciens, taxis...) (19%) et faciliter les possibilités de licenciement (6%) paraissent moins prioritaires", détaille l'étude.

D. L.