BFM Business
Emploi

Les voyages d’affaires soumis au régime de crise

Après avoir rogné sur les frais d'avions, les entreprises s'attaquent aux frais d'hôtels.

Après avoir rogné sur les frais d'avions, les entreprises s'attaquent aux frais d'hôtels. - -

Les entreprises européennes ont été très regardantes sur les frais de déplacements de leurs salariés en 2012, selon le baromètre publié par American Express Voyages. Elles privilégient désormais les hôtels de catégorie moyenne.

Les voyages d'affaires en Europe représentent un marché évalué à près de 100 milliards d'euros. Selon le baromètre publié ce lundi 19 novembre par American Express Voyages, les entreprises se sont montrées très prudentes dans la gestion de leur budget : leurs dépenses moyennes n’ont augmenté que de 1% en 2012, contre 2,9% l’année passée. En cause un fort attentisme motivé par un contexte de crise. Celui-ci devrait perdurer encore en 2013. Les prévisions tablent sur une augmentation de 0,5% des dépenses.

Pourtant, les entreprises reconnaissent la nécessité de ces déplacements. Elles les conçoivent "comme un coût nécessaire pour conquérir des clients à l'international", explique Eric Audoin, le PDG d'American Express Voyages d'Affaires en France.

Les déplacements dans la journée privilégiés

L’arrivée de la crise a conduit les entreprises à revoir à la baisse les dépenses de déplacements, en privilégiant notamment les billets en classe économique. Elles orientent désormais la chasse aux dépenses sur les frais d’hôtels, notamment en incitant leurs collaborateurs à effectuer l’aller-retour dans la journée.

Quand cela n’est pas possible, les sociétés ne renoncent pas à faire des économies, puisqu’elles "poussent [leurs salariés, NDLR] à aller dans un hôtel deux étoiles au lieu d’un trois ou quatre étoiles", commente Eric Audoin. Ainsi, le baromètre fait ressortir que le prix de la nuitée est le premier critère de sélection pour les trois quarts des entreprises.

Mais il y a des exceptions: "Les grands cabinets de conseil ne lésinent pas sur le confort car "ils intègrent l'aspect 'rétention des talents'", conclut le PDG d'American Express Voyages d'Affaires en France.

BFMbusiness et AFP