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Whirlpool: le gouvernement veut maintenir une activité industrielle sur le site d'Amiens 

Christophe Sirugue, secrétaire d'État à l'Industrie.

Christophe Sirugue, secrétaire d'État à l'Industrie. - LOIC VENANCE / AFP

Invité sur BFM Business, le secrétaire d'État à l'Industrie, a abordé les dossiers économiques du moment. Christophe Sirugue est en "désaccord complet avec la stratégie de Whirlpool" qui délocalise son usine d'Amiens et affirme que sa vigilance est "maximum" sur le dossier Vivarte.

Le gouvernement a pour objectif "le maintien d'une activité industrielle" et "le maintien des emplois" sur le site Whirlpool d'Amiens dont le groupe américain a annoncé la fermeture, a assuré ce jeudi le secrétaire d'État à l'Industrie. Christophe Sirugue a exprimé son "désaccord complet avec la stratégie de Whirlpool", lors d'une interview sur BFM Business. "Le gain qu'on estime de l'ordre de 15 euros sur chaque machine obtenu par transfert sur la Pologne" aurait pu être réalisé "par des gains de productivité" dans l'usine, a-t-il affirmé.

L'État a demandé aux dirigeants du groupe d'électroménager "qu'ils participent de l'ambition qui est celle du gouvernement, de permettre le maintien d'une activité industrielle sur ce site et le maintien des emplois", a dit Christophe Sirugue. Whirlpool doit jouer "un rôle important, y compris en termes d'accompagnement financier", a souligné le secrétaire d'État, appelant à "utiliser à plein la période qui nous sépare de mi-2018", date prévue de la fermeture. 

Quant aux possibilités de trouver un repreneur, il a indiqué être "en discussion pour l'instant". "Nous avons mobilisé l'ensemble des acteurs, Business France, l'ensemble de celles et ceux qui participent à ce dossier".

Pour Vivarte, le gouvernement maintient sa vigilance

Dans le dossier du groupe de distribution Vivarte, Christophe Sirugue a assuré que la "vigilance" du gouvernement "est maximum". Il a prôné une "exigence de transparence par rapport à l'argent public qui a été touché dans le cadre des différentes aides" et "un contrôle extrêmement vigilant des procédures et des éléments de montage" si un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est déposé. Christophe Sirugue s'est interrogé sur "la stratégie" suivie par la direction. "Est-ce que c'est simplement la vente, et donc finalement ils récupèrent du cash (...) Si c'est simplement ça, je considère que c'est totalement scandaleux", a-t-il lancé. 

À noter que la ministre du Travail, Myriam El Khomri et Christophe Sirugue, recevront le 31 janvier la direction du groupe d'habillement Vivarte, pour lui demander des "comptes" sur ses projets de plans sociaux et de cessions, a annoncé jeudi Mme El Khomri.

Jeudi, la ministre a assuré, lors des questions au gouvernement au Sénat, que "l'État userait de tous ses leviers d'action pour contraindre l'entreprise à assumer ses responsabilités économiques et ses responsabilités sociales" et qu'il se porterait "garant du dialogue social et des obligations faites à ce groupe en termes de transparence, d'activité et d'emploi".