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1 manager sur 5 serait un psychopathe

Un chef psychopathe aura un impact toxique sur les autres employés.

Un chef psychopathe aura un impact toxique sur les autres employés. - Alexas Photos - CC

Vous trouvez que votre patron s'énerve rapidement et dévalorise sans cesse ses collaborateurs. Rien d'étonnant. Selon des psychologues, les postes à responsabilités seraient trop souvent occupés par des personnalités psychopathiques.

Avant de regarder les compétences d'un manager, les entreprises feraient mieux de se pencher sur leur profil psychologique. C'est le conseil que donne Nathan Brooks, un psychologue australien spécialisé dans l'expertise judiciaire des profils psychopathiques, lors d'un colloque organisé le 13 septembre par la société australienne de psychologie. Aidé de ses collègues, le docteur Katarina Fritzon de l'université de Bond University (Australie) et du docteur Simon Croom, de l'université de San Diego (USA), il s'est penché sur l'évaluation des traits psychopathiques de 261 managers œuvrant dans la logistique. 21% des personnes examinées présentaient les caractéristiques des psychopathes, alors que dans l'ensemble de la population le taux est de 1%. Seule la population carcérale affiche une telle concentration.

Chaos assuré au sein des équipes

"Typiquement, les psychopathes créent du chaos et ont tendance à liguer les gens les uns contre les autres", explique Nathan Brooks. Ces personnes affichent en effet un profond mépris d'autrui, ce qui peut les mener à dévaloriser sans cesse leurs collaborateurs ou à s'emporter sans motif. Ils sont aussi dénués de remords et ne font pas grands cas des conséquences de leurs comportements. Ces personnes n'ont aucun scrupule à mentir et ont une moralité douteuse.

"Le psychopathe peut se livrer à des pratiques commerciales contraires à l'éthique et illégales et avoir un impact toxique sur les autres employés", ajoute Nathan Brooks.

Des tests pour aider les recruteurs

Les entreprises doivent donc se montrer vigilantes sur les personnes qu'elles recrutent au risque de voir le désordre entrer dans leurs murs. Pour les aider, le psychologue a développé un test que les recruteurs peuvent faire passer aux candidats qui les intéressent. "Nous espérons mettre en œuvre notre outil de dépistage dans les entreprises pour qu'il y ait une évaluation pour détecter ce problème, et empêcher les gens de se faufiler à ces postes, ce qui peut s'avérer très coûteux pour l'entreprise", conclut Nathan Brooks.

C.C.