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10.000 salariés d'Airbus manifestent pour leurs salaires

Près de 10.000 salariés d'Airbus, selon les organisateurs, ont manifesté en fin de matinée sur les trois sites de production français de l'avionneur européen pour réclamer des hausses de salaire. /Photo d'archives/REUTERS/Morris Mac Matzen

Près de 10.000 salariés d'Airbus, selon les organisateurs, ont manifesté en fin de matinée sur les trois sites de production français de l'avionneur européen pour réclamer des hausses de salaire. /Photo d'archives/REUTERS/Morris Mac Matzen - -

TOULOUSE - Près de 10.000 salariés d'Airbus, selon les organisateurs, ont manifesté en fin de matinée sur les trois sites de production français de...

TOULOUSE (Reuters) - Près de 10.000 salariés d'Airbus, selon les organisateurs, ont manifesté en fin de matinée sur les trois sites de production français de l'avionneur européen pour réclamer des hausses de salaire.

Ces manifestations, qui se sont déroulées sans incident, étaient organisées à l'appel de l'intersyndicale CGT, CFDT, CFTC, FO et CGC-CFE d'Airbus France, filiale du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS.

"Sur le site principal de Toulouse-Blagnac, nous étions plus de 8.000. Et il y avait 1.000 grévistes à Nantes et près de 800 à Saint-Nazaire. C'est un succès total", a déclaré à Reuters Marina Lensky, déléguée centrale CFTC d'Airbus.

La direction a reçu des représentants des travailleurs pendant la manifestation pour négocier des accords salariaux.

"Mais la situation est restée complètement bloquée", a expliqué la représentante syndicale.

Les salariés d'Airbus entendaient dénoncer la politique salariale d'Airbus qui, dans le cadre d'un plan de rigueur, a récemment proposé 1,5% d'augmentation annuelle des salaires.

"Au cours de la réunion de vendredi matin, la direction est montée jusqu'à 1,9% d'augmentation des salaires. Mais toujours sans contrepartie sur la sauvegarde de nos emplois face aux menaces de nouvelles délocalisations, à la différence de la direction d'Airbus en Allemagne. Nous avons donc refusé cette nouvelle offre", a dit encore Marina Lensky.

Jean-François Kneeper, délégué central FO, a annoncé que les syndicats allaient "amplifier" leur action face à ce blocage.

"Des nouvelles actions très ciblées auront donc lieu dès lundi matin sur les sites", a-t-il dit en précisant qu'elles seraient "symboliques et fortes".

Nicolas Fichot, édité par Yves Clarisse