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101 start ups financées par Simoncini, Niel et Granjon

Le concours a été lance sur le compte Twitter de Marc Simoncini

Le concours a été lance sur le compte Twitter de Marc Simoncini - -

Marc Simoncini (Meetic), Jacques-Antoine Granjon (Ventes Privées.com) et Xavier Niel (Free) vont injecter 25.000 euros dans 101 start ups conçues par des jeunes autour de 25 ans.

Marc Simoncini, créateur du site de rencontres Meetic, rejoint par Jacques-Antoine Granjon (Ventes Privées.com) et Xavier Niel (Free) sont prêts à financer, à hauteur de 25.000 euros chacun, "101 projets" d'entreprises conçus par des jeunes autour de 25 ans.

L'affaire a été lancée dimanche par des messages sur Twitter à 10h précises, a indiqué Marc Simoncini à l'AFP.

La bourse aux idées sera ouverte jusqu'au 25 septembre et 300 projets seront pré-sélectionnés: leurs auteurs seront alors invités à les présenter le 18 novembre au Théâtre de Paris, propriété de Jacques-Antoine Granjon, au cours d'une séance de speed-dating, soit une minute de séduction à grande vitesse.

"Une minute, ça va très, très vite. On a dix secondes pour voir si l'idée est originale, 30 secondes pour juger de la qualité du fondateur... Mais à 25 ans et un pitch d'une minute, vous pouvez gagner 25.000 euros qui vont vous mettre le pied à l'étrier", insiste M. Simoncini qui conseille aux prétendants de s'entraîner en se chronométrant.

"Il faut qu'ils accrochent les gens", prévient-il, puisque dans la salle, tous les candidats participeront avec le jury à l'élection des 101 projets gagnants. Il faudra donc séduire tout le monde.

Peuvent concourir, dit-il, tous les jeunes gens qui ont un projet, une idée d'entreprise, à condition qu'il soit "étonnant et change les choses: on aimerait avoir des projets d'équipe avec une vision nouvelle d'un métier traditionnel, de la société, de la façon de consommer", confie Marc Simoncini.

Il cite à titre d'exemples des locations de voitures entre particuliers comme il en a lancé (ouicar.fr) ou des projets de logement collaboratifs.

Lancement sur Twitter

Le fondateur de Meetic et président de Jaïna Capital, un fonds d'investissement dans les start-up, a commencé d'aiguiser les appétits par un premier tweet envoyé le 2 mai annonçant: "Je m'engage à financer à hauteur de 25keuros chacun 25 sites ou projets dont toute l'équipe a -25 ans. Quel bizangel me suit?" 

Dans les heures qui suivent, il reçoit 700 réponses, dont plusieurs centaines de projets qu'il a commencé à regarder.

Rejoint au cours d'un déjeuner par ses amis Granjon et Niel avec lesquels il vise maintenant les 101 projets, il s'attend à en voir affluer "deux à trois mille" - entretemps, il a élargi la cible "autour de 25 ans".

Selon lui, l'appétit est là: "les gens ont plein d'idées et quand on leur donne un contexte favorable, ils passent souvent à l'action".

Et le contexte de la crise les y pousse aussi estime-t-il: "je me souviens avoir monté ma première boîte (des logiciels) à 22 ans, en 1985, parce que je ne trouvais pas de travail".

Malheureusement, ajoute-t-il, "il faudrait que la France donne envie. Or c'est tout le contraire. Plein de gens réussissent, mais la perception c'est que tout est compliqué".

Le rendez-vous du théâtre est donc une manière de riposte: "ce n'est pas plus compliqué qu'ailleurs, et tant pis si ça l'est: faut y aller quand même".

Dix heures donc le 18 novembre pour examiner 300 dossiers. Avec "le plein de coca et de bonbecs" pour tenir le coup.

AFP