BFM Business
Assurance Banque

2012 : année maigre sur le front du capital-investissement en France

L'incertitude fiscale a pesé sur les opérations de capital-investissement en 2012 selon une étude parue ce 4 janvier.

L'incertitude fiscale a pesé sur les opérations de capital-investissement en 2012 selon une étude parue ce 4 janvier. - -

Le volume des opérations d’investissements dans des entreprises françaises non-cotées s’est réduit de moitié en 2012 par rapport à 2011, selon une étude parue ce 4 janvier.

Elle était première du classement en 2011, la France n’est plus que troisième en 2012. La pratique du capital-investissement, l’entrée d’investisseurs ou de fonds au capital de sociétés non-cotées, a largement perdu de son attrait en un an. Selon l’étude conjointe de Ernst and Young, Buy out Research et Equistone Partners, publiée vendredi 4 janvier, le volume de ces activités a baissé de 58% en 2012 par rapport à l’année précédente.

Au lieu des 15 milliards d’euros de transactions effectuées en 2011, le total n’atteint que 6,2 milliards d'euros en 2012. Les auteurs de l’étude estiment que ce recul est lié à l’élection présidentielle qui se tenait cette année-là et à "l’incertitude relative à la politique budgétaire du pays" qui en découlait.

Le Royaume-Uni et l'Allemagne dépassent la France

Pour autant, ils s’attendent à voir un "retour de la confiance dans le marché français du rachat d'entreprises" après une phase de prudence. Le renoncement du gouvernement à taxer le capital et les plus-values selon le même barème que le revenu y contribuera, estiment-ils.

Sur le haut du podium des opérations de capital-investissement, se trouve le Royaume-Uni, premier du classement avec 39% du total des bénéfices sur ces opérations en Europe, soit 19,4 milliards d’euros en un an. Viennent ensuite l’Allemagne, et la France donc.

544 transactions au total ont été réalisées en Europe en 2012, pour un montant global de 49,5 milliards d'euros. Ce qui constitue une baisse annuelle de 21%.

Nina Godart et avec agences