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Vidéo - 2012, annus horribilis pour le secteur automobile

Le nombre de voitures neuves immatriculées devrait être inférieur à 1,9 million en 2012

Le nombre de voitures neuves immatriculées devrait être inférieur à 1,9 million en 2012 - -

En novembre, les immatriculations de voitures neuves ont encore baissé de 19,2%. Sur l’ensemble de l’année, ce recul atteint 13,8%. Cette année pourrait être la pire depuis 1998.

2012 sera surement la pire année depuis 1998 pour l’automobile. Les immatriculations de voitures neuves ont connu une nouvelle baisse en novembre. Elle est de 19,2%.

Le mois dernier, 144 694 voitures ont été immatriculées, selon un communiqué du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) publié ce lundi 3 décembre. A nombre de jours ouvrables comparables, le recul atteint 23%.

Sur les onze premiers mois de l’année, la baisse ressort à 13,8%.

"Il y a trop d'infrastructures, trop d'offres par rapport à la demande, note François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français d' automobiles. Il y a 20 à 25% d'usines en trop"

Recul de 33,5% pour Renault

Le président du CCFA, Patrick Blain, a averti la semaine dernière que l'ultime prévision de son comité, qui tablait sur une baisse des immatriculations de 12% cette année, risquait de devoir être corrigée pour tenir compte d'une situation plus sombre encore. Le recul pourrait même atteindre 14% cette année. Le nombre de voitures neuves immatriculées serait alors inférieur à 1,9 million.

Les constructeurs français PSA Peugeot Citroën et Renault souffrent toujours plus que leurs concurrents étrangers, avec des reculs respectifs de 22,9% et de 33,5% le mois dernier. Pour François Roudier, "la classe moyenne, qui achetait des voitures françaises et généralistes, entre 10 000 et 20 000 euros, est particulièrement touchée par la crise. Donc cela impacte les constructeurs français".

Bonne nouvelle tout de même, les vendeurs doivent remplir leurs objectifs. Donc le mois décembre devrait être très intéressant. "Il pourrait y avoir jusqu'à 40% de remise. Il faut que les acheteurs négocient. Ils ont le pouvoir", note François Roudier.

Diane Lacaze (texte) et David Arnold et Julien Migaud-Muller et Grégoire Pelpel (reportages vidéo)