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34 milliards d'euros de dette pour le rail français

RFF devrait voir son endettement progresser fortement jusqu'en 2016.

RFF devrait voir son endettement progresser fortement jusqu'en 2016. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

RFF présente, ce mardi 25 mars, ses résultats annuels pour 2013. Le gestionnaire du réseau ferré va annoncer nouvel alourdissement de sa dette, à 33,7 milliards d'euros, en raison d'importants investissements.

La dette du rail est un lourd fardeau qui constitue un casse-tête pour les pouvoir publics. Ce mardi 25 mars, Réseau Ferré de France (RFF), le gestionnaire public du réseau ferré, va publier des résultats annuels qui devraient attester d'un nouvel alourdissement de ce passif.

Selon les Echos, l'entreprise va annoncer une hausse de son endettement financier, qui passerait de 31,5 milliards d'euros à fin décembre 2012 à 33,7 milliards d'euros à la fin 2013.

La raison est simple: pour stopper le vieillissement du réseau ferroviaire et en assurer la modernisation, RFF a dû d'effectuer d'important investissements, supérieurs à ses capacités d'autofinancement. En conséquence, la dette s'est creusée.

La réforme ferroviaire pour stabiliser la dette

En 2013, le niveau de ces investissements a atteint un record de 7,8 milliards d'euros, soit une hausse de 45% par rapport à 2012. "C'est un niveau sans précédent, que ce soit sur l'entretien du réseau ou pour la construction de lignes nouvelles", explique aux Echos Jacques Rapoport, le président de RFF,.

Ce dernier estime, par ailleurs, que la dette du groupe va "continuer de croître fortement jusqu'en 2016 car il faudra continuer à financer les 4 chantiers de LGV (Lignes à Grande Vitesse)".

Le président de RFF évoque cependant la réforme ferroviaire comme source d'économies. Le projet de loi portant cet important chantier a été approuvé en octobre dernier en Conseil des ministres et doit être examiné au Parlement au printemps. Le texte acte un rapprochement complexe entre la SNCF et RFF dans le but de dégager des synergies.

Jacques Rapoport indique attendre 1,5 milliard d'économies à terme, grâce à cette réforme, qui permettra surtout de stabiliser la dette, à défaut de la résorber.

J.M.