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A qui profite le Tour de France?

Le Tour de France 2013 partira de Porto-Vecchio, en Corse, le 29 juin.

Le Tour de France 2013 partira de Porto-Vecchio, en Corse, le 29 juin. - -

La Grande boucle est le troisième évènement sportif mondial avec 3,5 milliards de téléspectateurs. La préparation de l'édition 2013 bat son plein. En particulier avec les collectivité locales.

Avant le grand départ, le 29 juin prochain, les organisateurs de la Grande boucle s'activent. Mercredi 27 mars, Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, a ainsi renouvelé pour trois ans le contrat liant l'organisateur, Amaury sport organisation (ASO), avec les départements français.

Car, malgré les scandales récurrents qui entourent le cyclisme, le Tour fait toujours recette. Diffusée dans 190 pays, la Grande boucle est en effet le troisième évènement sportif mondial, derrière les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football. A lui seul, réunit près de 3,5 milliards de téléspectateurs chaque année.

La compétition fait les beaux jours d'ASO, qui possède également le Dakar ainsi que d’autres évènements sportifs plus mineurs.

Mais le Tour représente environ 80% de son chiffre d’affaires, estimé à 150 millions d’euros. Une véritable mine d’or pour cette filiale du groupe Amaury, d’autant que sa promotion est assurée à moindre frais, via L’Equipe et le Parisien, qui lui appartiennent également.

Faible compensation pour les départements

Les dépenses concernent donc essentiellement la prise en charge et l’hébergement des équipes, la logistique ou encore la sécurité (partagée avec les pouvoirs publics).

ASO verse également une compensation aux départements pour l’entretien des routes. Celle-ci s’élève à environ 250.000 euros, selon un membre de l’Association des départements de France (ADF). "Vraiment pas cher payé" par rapport aux moyens humains et matériels déployés, selon lui.

Porto-Vecchio prévoit 15 millions d'euros de retombées

Côté recettes, ASO bénéficie de la très forte médiatisation de l’évènement. Outre France télévisions, qui débourse environ 24 millions d’euros pour le retransmettre, les chaînes étrangères –notamment américaines- lui assurent des revenus confortables.

Mais ce n’est pas tout : les villes-étapes du Tour doivent également s’acquitter d’un certain montant, variable selon le statut. En 2012, une commune devait dépenser 60.000 euros pour accueillir le départ d’une étape, et 90.000 euros pour une arrivée. Les infrastructures, la sécurité ou la communication sont également à leur charge. La ville dont part le Tour, elle, peut investir de deux à 10 millions d’euros, comme c’était le cas pour Londres, en 2012.

Mais le jeu en vaudrait la chandelle: interrogée, la mairie de Porto-Vecchio, qui donnera le départ du Tour de France 2013, estime les retombées économiques à 15 millions d’euros. Au final, le Tour semble offrir un schéma économique permettant tous ses acteurs de boucler la boucle.

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Yann Duvert