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À quoi reconnaît-on un bon PDG?

Certaines qualités qui, de prime abord ne semblent pas essentielles, permettent pourtant à certains chefs de mieux réussir.

Certaines qualités qui, de prime abord ne semblent pas essentielles, permettent pourtant à certains chefs de mieux réussir. - Neshom- CC

Diplômes et charisme ne font pas tout, loin s'en faut. Selon une étude publiée dans la Harvard business Review, être introverti est souvent un atout surtout si l'on est capable de prendre des décisions rapidement.

À quoi un patron doit-il son succès? Quand ils recrutent un nouveau PDG les membre du conseil d'administration privilégient souvent les diplômes, le charisme et la confiance en soi. Et s'ils avaient tort? Selon une étude, publiée dans la Harvard business Review réalisée par des chercheurs du CEO Genome project ayant passé au crible les carrières de plus de 2000 PDG, un bon dirigeant n'a pas nécessairement ces qualités. Il n'y aurait même aucune corrélation entre le prestige de la formation initiale et les performances obtenues: parmi les meilleurs PDG, on compte autant d'anciens élèves des universités américaines les plus renommées que d'hommes ou de femmes dont le CV laisse apparaître des diplômes sans prestige particulier.

Prendre des décisions rapidement est un atout

Pour que les performances soient à la hauteur de leurs attentes, les comités de direction feraient même mieux de sélectionner les candidats qui présentent une personnalité introvertie, assurent les chercheurs. Mais surtout, ils doivent se pencher sur des qualités qui, de prime abord ne semblent pas essentielles.

Par exemple, mieux vaut retenir une personne qui est en mesure de prendre des décisions rapidement, même sans avoir tous les paramètres en main, plutôt que celle qui sait prendre les bonnes décisions mais attendent d'avoir des informations précises. Les "rapides" ont douze fois plus de chance d'être performants. "Les PDG performants comprennent qu'une mauvaise décision est souvent meilleure qu'aucune décision du tout", expliquent les chercheurs. Et si jamais ils commettent des erreurs, rares sont celles qui se révèlent réellement catastrophiques.

L'intégrité n'est pas un facteur de réussite

Les patrons qui réussissent le mieux savent aussi fédérer leur équipe vers l'objectif à atteindre, même si cela comporte des étapes douloureuses ou impopulaires. Ces dirigeants ne craignent pas le conflit et savent imposer leur vision. Car, autre qualité de ces CEO performants, ils ne se focalisent pas sur le court terme, mais sur le long terme tout en faisant preuve d'adaptabilité. Leurs performances s'appuient sur leurs capacités à détecter les signaux avant-coureurs qui auront un impact sur leur business et à adapter leur stratégie en fonction des erreurs commises.

En revanche: l'honnêteté ne paie pas. Les patrons qui présentent le plus fort taux d'intégrité ou une éthique élevée figurent dans la catégorie peu enviée des dirigeants ayant obtenu les plus mauvais résultats.

Coralie Cathelinais Journaliste BFM Éco