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ADP écarté de la construction du futur aéroport d'Istanbul

TAV, donc ADP, continue de gérer l'aéroport d'Atatürk à Istanbul jusqu'en 2021

TAV, donc ADP, continue de gérer l'aéroport d'Atatürk à Istanbul jusqu'en 2021 - -

Aéroports de Paris avait investi massivement dans le Turc TAV pour se placer sur le marché des aéroports turcs. Mais ce dernier a été évincé de la construction et la gestion de celui d'Istanbul, vendredi 3 mai.

Un coup dans l'eau pour ADP ? Son partenaire Turc TAV n'a pas été retenu pour construire puis gérer le troisième aéroport d'Istanbul. Un an après avoir déboursé 700 millions d'euros pour prendre 38% du gestionnaire des aéroports turcs, le groupe français passe à côté d'un contrat de presque 20 milliards d'euros. Un coup dur, d'autant qu'à l'avenir, TAV ne gérera plus la plateforme aéroportuaire d'Istanbul.

Mais ce revers reste à relativiser. Cet échec ne remet en aucun cas en cause la conquête internationale d'Aéroport de Paris. D'un simple point de vue financier, les sommes en jeu ne sont pas considérables.

ADP sera indemnisé à hauteur de 300 millions d'euros pour le manque à gagner entre l'ouverture de ce nouvel aéroport, en 2018, et la fermeture à Istanbul d'Atatürk, géré par TAV jusqu'en 2021.

Une carte de visite pour les marchés orientaux

En outre, TAV reste plus que jamais une véritable pépite pour Aéroport de Paris. En plus de lui apporter la gestion de nombreux aéroports dans le monde, le Turc est une carte de visite en or pour les activités de conception et de gestion d'aéroport d'ADP.
Il permet au Français de se retrouver très bien positionné dans les pays du Moyen-Orient, d'Asie et en Afrique. Des régions où la croissance du trafic aérien est exponentielle...

Mathieu Sevin