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Aérien: ANA ne compte pas contrôler Skymark

Plusieurs compagnies aériennes sont intéressées par Skymark.

Plusieurs compagnies aériennes sont intéressées par Skymark. - Kazuhiro Nogi - AFP

La compagnie aérienne pourrait aider Skymark Airlines mais sans en prendre la direction.

ANA tente de rassurer le gouvernement japonais. La compagnie aérienne japonaise est candidate au sauvetage de sa cadette Skymark Airlines mais n'a pas l'intention pour autant d'en prendre le contrôle, a assuré le PDG de la première dans un entretien à la presse. "Nous ne sommes pas dans la position de prendre la direction" de Skymark, a déclaré Osamu Shinobe au quotidien économique Nikkei.

Cela signifie qu'ANA n'envisage pas une prise de participation de grande ampleur si jamais la compagnie était retenue par le tribunal comme marraine de Skymark tombée en faillite.

"Plusieurs conditions devraient émerger sur la façon d'aider Skymark. Si nous pouvons y répondre, nous coopérerons", a ajouté Osamu Shinobe. Et de préciser qu'ANA ne serait pas contre une aide non assortie à une entrée au capital.

ANA Holdings avait indiqué lundi avoir déposé un dossier pour soutenir Skymark Airlines, même si une éventuelle aide pourrait aller à contre-courant de la volonté du ministère des Transports de ne pas recréer le duopole ANA/Japan Airlines (JAL), nuisible à la saine concurrence.

La firme a déposé le bilan fin janvier

D'autres compagnies (dont la malaisienne AirAsia) sont aussi sur les rangs. En dehors du secteur aérien, une vingtaine de candidats ont également manifesté leur intérêt pour aider la troisième compagnie nippone.

Parmi eux, figurent l'agence de voyage HIS, qui entretient des liens historiques avec Skymark, le groupe de services financiers Orix, la maison de courtage Daiwa Securities ou encore la banque Shinsei. Skymark, dont les avions continuent de voler, a déjà signé un accord avec le fonds d'investissement tokyoïte Integral et cherche d'autres sponsors pour l'épauler, dans le cadre d'un plan de sous l'égide d'un tribunal de Tokyo.

La firme a déposé le bilan soudainement fin janvier, plombée par des dettes en dollars qui se sont amplifiées à cause de la baisse du yen et de difficultés à remplir ses avions. S'est ajouté à cela un conflit avec Airbus qui a renoncé en juillet à lui vendre six très gros porteurs A380 commandés en 2011 du fait de doutes sur la solvabilité de la compagnie, craintes avérées depuis. Créée fin 1996 à la faveur de la politique du gouvernement visant à bousculer la suprématie des acteurs JAL et All Nippon Airways (ANA), et opérationnelle depuis 1998, Skymark exploite une flotte de 28 avions loués, sur des liaisons intérieures uniquement. Ses déboires révèlent la difficulté de survivre face à ces deux géants.

D. L. avec AFP