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Affaire Belvédère: 600.000 euros d'amende pour Nicolas Miguet

Nicolas Miguet est également le président du Rassemblement des contribuables français.

Nicolas Miguet est également le président du Rassemblement des contribuables français. - -

Le journaliste et homme politique est condamné pour un conflit d'intérêt, car il avait recommandé l'achat d'actions du producteur de spiritueux Belvédère alors qu'il en était lui-même actionnaire.

Habitué à critiquer la fiscalité française et son "matraquage", Nicolas Miguet va cette fois-ci devoir passer à la caisse.

L'Autorité des marchés financiers (AMF) a en effet annoncé, mardi 6 mai, avoir infligé 600.000 euros d'amende au journaliste et homme politique pour conflit d'intérêt dans l'affaire Belvédère.

Nicolas Miguet était mis en cause pour ses recommandations à l'achat sur les actions Belvédère, un producteur de spiritueux dont il était aussi actionnaire. Le titre avait fait l'objet d'intenses jeux spéculatifs entre 2010 et 2011.
Cette amende est cependant inférieure à la réquisition du collège de l'AMF, qui avait réclamé une amende de 2,2 millions d'euros.

Les lecteurs de Nicolas Miguet n'étaient pas au courant

Dans une décision prise le 30 avril, la Commission des sanctions, seule habilitée à sévir au sein du gendarme boursier, avait considéré que Nicolas Miguet s'était rendu coupable de conflit d'intérêt, en multipliant les recommandations d'achat sur le titre Belvédère, sans informer les lecteurs de ses titres de presse (La Bourse et Bourse Plus), qu'il était actionnaire de la société.

Le journaliste "n'a pas, contrairement à l'obligation qui était la sienne en sa qualité de directeur de la publication et d'éditeur de publication de presse, porté à la connaissance de ses lecteurs les intérêts significatifs qu'il avait dans l'action Belvédère", a ainsi jugé la Commission des sanctions.

Dans cette affaire, la société Belvédère a également écopé d'une amende de 150.000 euros. Le gendarme de la Bourse a reconnu l'entreprise coupable d'un "défaut de déclaration de ses transactions et de celles de ses filiales sur ses propres titres".

Y. D .avec AFP