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Affaire Kerviel: une nouvelle enquête viserait Société Générale

Jérôme Kerviel estimerait que des passages d'enregistrements qui ont servi à la procédure judiciaire ont été coupés par Société Générale.

Jérôme Kerviel estimerait que des passages d'enregistrements qui ont servi à la procédure judiciaire ont été coupés par Société Générale. - -

Le parquet de Paris aurait ouvert une information judiciaire pour "faux et usage de faux" et "escroquerie au jugement" à la suite de plaintes déposées par l'avocat de l'ex-trader, rapporte Le Monde, ce vendredi 11 juillet.

La bataille entre Jérôme Kerviel et Société Générale n'est pas terminée. Selon Le Monde une information judiciaire aurait été ouverte contre la banque de La Défense pour "faux, usage de faux" et "escroquerie au jugement". Elle ferait suite à des plaintes déposée contre l'établissement par David Koubbi, l'avocat de l'ex-trader incarcéré.

Le quotidien rapporte que "le parquet de Paris avait dans un premier temps fait des réquisitions de non-lieu considérant que les faits dénoncés par l'ancien trader n'avaient manifestement pas été commis". Mais "le juge d'instruction du pôle financier Roger Le Loire en a décidé autrement et estimé que les plaintes devaient être instruite". David Koubbi, contacté par Le Monde, n'a pas fait de commentaire.

Des passages d'enregistrement coupés

En cause: des interrogatoires de Jérôme Kerviel enregistrés par la banque en janvier 2008, lorsque l'établissement s'est rendu compte du montant des positions prises par l'ex-trader sur les marchés.

Ces enregistrements auraient, selon Jérôme Kerviel, été montés et certains passages, où l'ex-trader aurait accusé sa hiérarchie d'être au courant de ses pratiques, auraient été coupés. Problème: ces bandes font partie des pièces qui ont servie à la procédure judiciaire et aboutit à la condamnation de Jérôme Kerviel.

En mars dernier, la Cour de Cassation a partiellement confirmé la condamnation en appel de l'ex-trader. La peine de trois ans de prison ferme avait ainsi été confirmée, mais les dommages et intérêts de 4,9 milliards d'euros avaient été cassés.

J.M.