BFM Business
Transports

Air France se défend d'avoir voulu profiter d'Irma pour vendre des billets à prix d'or

L'aéroport de Pointe-à-Pitre le 6 septembre.

L'aéroport de Pointe-à-Pitre le 6 septembre. - Helene Valenzuela - AFP

La compagnie est accusée d'avoir gonflé ses tarifs avant et dans les premiers jours qui ont suivi le passage de l'ouragan. Air France se défend en assurant que cette hausse n'était pas délibérée. Un tarif aller-simple à prix cassé vers Paris est même proposé depuis samedi aux victimes d'Irma.

Air France est accusée d'avoir profité du passage de l'ouragan Irma à Saint-Martin et Saint-Barth pour gonfler ses prix. Une pétition a même été lancée la semaine dernière pour dénoncer cette pratique. Elle a d'ores et déjà été signée par près de 80.000 personnes. D'après son auteur, Air France proposait des billets entre 1150 et 3500 euros pour se rendre à Paris depuis Pointe-à-Pitre en Guadeloupe –l'aéroport international Juliana à Saint-Martin étant fermé.

Si Air France ne nie pas que des billets ont ont pu être acheté à ce prix, elle dément, en revanche, que ces tarifs élevés aient été pratiqués de manière délibérée. La compagnie aérienne explique que ses tarifs sont gérés par un algorithme qui prend en compte le niveau de remplissage de ses avions, la demande et les prix de de la concurrence. Les passagers en quête de billets pour quitter les Antilles ayant été brutalement très nombreux compte tenu de l'intensité d'Irma, les tarifs se sont envolés.

Reprendre la main sur le système informatique

La même critique a d'ailleurs été adressée aux compagnies aériennes américaines pour les vols depuis la Floride où les prix se sont envolés. Et ces compagnies ont donc eu la même réaction qu'Air France, à savoir reprendre la main sur le système informatique en pratiquant des prix fixes.

Ainsi, Air France a mis en place dès samedi un tarif "spécial rapatriement" avec des vols directs, en classe économique, reliant Pointe-à-Pitre et l'aéroport de Paris-Orly à partir de 264 euros. Tarif également proposé depuis Fort-de-France en Martinique et à 296 euros depuis Cayenne en Guyane. Tous les sinistrés de Saint-Martin et Saint-Barthélemy peuvent en profiter. Seule contrainte, les vols sont complets. D'après notre simulation, pour trouver une place dans le prochain vol disponible, il faut patienter jusqu'au lundi 18 septembre.

-
- © -
D. L.