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Transports

Air France: une grève estimée à 15 millions d'euros par jour

La grève pourrait durer une semaine, du jamais vu depuis 1998.

La grève pourrait durer une semaine, du jamais vu depuis 1998. - Jorge Uzon - AFP

Les pilotes d'Air France vont faire grève du 15 au 22 septembre. Le conflit n'a pas été désamorcé.

La grève prévue à Air France du 15 au 22 va bel et bien d'avoir lieu. La direction chiffre à "10 à 15 millions" d'euros par jour le coût de cette grève. Cette grève concerne les pilotes qui sont opposés aux conditions d'expansion de la filiale à bas coûts de la compagnie. Une grève d'une semaine serait le plus long conflit mené par des pilotes d'Air France depuis 1998.

La direction d'Air France, qui espèrait encore désamorcer le conflit, avait convié le seul SNPL (majoritaire) à une ultime réunion ce dimanche. Mais les négociations ont échoué.

Air France entité du numéro deux européen Air France-KLM, a légèrement revu à la hausse dimanche 14 septembre ses prévisions de trafic, annonçant qu'elle devrait assurer près d'un vol sur deux, alors qu'elle ne tablait que sur 40% samedi soir.

Externalisation des emplois

Le principal syndicat de pilotes craint notamment que le projet de développement de la filiale low cost Transavia n'aboutisse à "l'externalisation des emplois" et à du "dumping social".

Le PDG d'Air France-KLM a rejeté cette semaine la principale revendication des syndicats: un contrat unique pour les pilotes aux conditions actuelles d'Air France pour tous les avions de plus de 100/110 places, quelle que soit la compagnie du groupe Air France (Air France, Hop!, Transavia).

Le développement de Transavia est la pierre angulaire du nouveau plan stratégique "Perform 2020" d'AF-KLM pour répondre à la concurrence des compagnies à bas coûts. Alors que l'avenir semble bouché pour les pilotes d'Air France, en sureffectif (un plan de départs volontaires a été ouvert en août pour 200 pilotes sur 3.760), le groupe mise sur Transavia, avec une augmentation de la flotte en France de 14 à 37 avions en cinq ans et, en Europe, de nouvelles bases dès 2015, mais avec des pilotes sous contrat local.

D. L. avec AFP