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Air France veut annuler une commande de plusieurs Boeing

Air France avait commandé 25 Boeing 787 en 2011.

Air France avait commandé 25 Boeing 787 en 2011. - Scott Olson- AFP

La direction de la compagnie va entrer en contact mardi avec l'avionneur américain Boeing, afin d'annuler la livraison de plusieurs 787.

Air France se serre la ceinture, et c'est Boeing qui pourrait en pâtir. La compagnie prévoit en effet, dans le cadre de son plan de restructuration, l'annulation de commandes de Boeing 787 et doit entrer en contact avec le constructeur américain pour en discuter, a indiqué lundi une source proche d'Air France.

"Nous allons entrer en contact dès demain (mardi) avec nos fournisseurs en demandant si possible de supprimer les livraisons d'avions 787 qui étaient prévues", a indiqué cette source. "Des discussions vont s'ouvrir et elles pourront se traduire par des annulations, c'est bien notre approche", selon la même source ajoutant que la compagnie verra avec ses fournisseurs "comment gérer au mieux" la situation.

Vingt-cinq Boeing 787-9 Dreamliner avaient été commandés en septembre 2011 par Air France.

Cure d'austérité à Air France

Le plan de restructuration, lancé après l'échec des négociations avec les représentants des pilotes, prévoit la baisse de 10% de l'activité long courrier entre 2015 et 2017 (-3% en 2016 et -7% en 2017) avec des fermetures de lignes, une saisonnalité de l'offre et une réduction des fréquences pour permettre à l'entreprise de redevenir rentable sur son offre long courrier, selon la même source.

Au total, la flotte d'Air France entre 2016 et 2017 baisserait de 14 avions (-5 entre l'été 2015 et l'été 2016 et -9 entre l'été 2016 et l'été 2017). Cette baisse devrait être effectuée à travers la sortie progressive des Airbus 340 et la non entrée des B787 déjà commandés, selon la même source. Par ailleurs, sur certaines lignes, la fréquence serait réduite, "22 lignes pourraient être concernées pour un total de 35 fréquences hebdomadaires".

Cette restructuration de l'offre se traduira par 2.900 suppressions d'emplois - 300 pilotes, 900 PNC (hôtesses et stewards) et 1.700 personnels - selon la même source. "En l'absence de concertation et dans les secteurs où les coûts restent un vrai danger pour la pérennité de l'entreprise, le recours aux départs contraints ne pourra être exclu", a indiqué cette source, sans préciser le nombre d'éventuels licenciements secs ni les catégories qui pourraient être concernées.

Y.D. avec AFP