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Pourquoi Airbnb ne peut plus se passer de Paris

Depuis la création de Airbnb en 2008, 1,8 million de touristes sont venus à Paris en passant par la plate-forme de location entre particuliers.

Depuis la création de Airbnb en 2008, 1,8 million de touristes sont venus à Paris en passant par la plate-forme de location entre particuliers. - Justin Sullivan- Getty Images - AFP

Le co-fondateur d'Airbnb a été reçu à la mairie de Paris ce jeudi matin. Avec 40.000 logements disponibles sur le site, la capitale est la première destination au niveau mondial sur la plate-forme de locations entre particuliers.

4.000 appartements ou chambres à louer il y a 3 ans, 40.000 aujourd'hui. Entre Paris et Airbnb, les relations sont de plus en plus étroites. La capitale fait mieux que Londres (25.000 annonces), New York (30.000 annonces) ou San Francisco, la ville où est née la plate-forme de location.

Les Parisiens ont rapidement vu l'intérêt de ce service d'hébergement entre particuliers : certains proposent aux touristes leur chambre d'amis, d'autres leur loft ou leur duplex entier quand ils sont partis en vacances. Au total, 1,8 million de personnes ont séjourné dans un bien mis en avant sur Airbnb depuis la création du service en 2008.

Face à cet engouement, c'est à Paris qu'Airbnb organisera en novembre prochain le rassemblement annuel de sa communauté. 6.000 invités sont attendus.

Assujetti à la taxe de séjour

Mais le succès de ce business entre particuliers ne plaît pas du tout aux professionnels. Les relations sont tendues avec les hôteliers notamment à cause de la taxe de séjour. Le sujet a été évoqué lors de l'entretien qui s'est déroulé ce jeudi 26 février entre Bruno Julliard, premier adjoint à la Maire de Paris, et Brian Chesky, co-fondateur et PDG d’Airbnb.

Comme inscrit dans la loi de finance 2015, Airbnb doit désormais collecter la taxe de séjour. Mais peu d'hôtes aujourd'hui la prélèvent réellement.

Autre thème de discorde : le respect des conditions de mise en location saisonnière prévues par la loi Alur. Les propriétaires qui dédient leur logement à la location tout au long de l'année doivent le requalifier en meublé touristique. Ils doivent en plus créer un logement du même type destiné lui uniquement à la location à des Parisiens. A défaut le propriétaire risque, selon les cas, jusqu’à un an d’emprisonnement et 80.000 euros d’amende.

Le patron de Airbnb s'est dit prêt à respecter "les règles" en vigueur et "coopérer". Une attitude saluée comme "constructive et responsable" par l’adjoint à la Maire de Paris. En tout cas pour la ville de Paris, pas question de se fâcher avec Airbnb qui fait mieux pour l'attractivité touristique de la capitale que bien des discours.

Hélène Cornet avec C.C.