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Airbus et Boeing se livrent une rude bataille au Japon

Airbus pourrait remporter un autre contrat au Japon

Airbus pourrait remporter un autre contrat au Japon - -

Airbus et Boeing essayent tous les deux de remporter une commande de la compagnie ANA, ce jeudi 10 octobre. Boeing dominait jusqu'à présent le marché japonais mais Airbus y a gagné une grosse commande en début de semaine.

Airbus va-t-il réussir à rafler un autre contrat au Japon à Boeing? L'américain était, jusqu'à aujourd'hui, le leader des avionneurs sur le marché japonais. Mais en début de semaine, l'européen a délogé son rival en remportant une commande de 31 avions par Japan Airlines.

Une nouvelle bataille est en cours au Japon entre Airbus et Boeing pour une commande de plusieurs dizaines d'avions gros porteurs de la part de la compagnie nippone ANA, a indiqué à l'AFP une source industrielle locale, ce jeudi 10 octobre.

Commande rapide

"ANA doit remplacer une partie de ses Boeing 777, cela se jouera sur un nombre d'appareils proche de celui de Japan Airlines. Boeing va tout faire cette fois pour ne pas perdre et on peut imaginer qu'il y aura de très fortes pressions politiques du côté américain", a poursuivi la source.

Boeing, qui proposait à Japan Airlines ses futurs 777X, a du mal à digérer qu'une compagnie cliente depuis 50 ans ait cédé aux avances du rival Airbus.

De fait, Boeing va redoubler d'efforts pour ne pas laisser passer la commande d'ANA "qui pourrait être assez rapide, dans un délai de six mois", d'après la source de l'AFP.

La compagnie a déjà commandé des Airbus dans le passé, mais ses choix se sont plus souvent portés sur Boeing.

Airbus a un avantage

Reste que, selon des experts du secteur, Airbus dispose d'un sérieux avantage qui a peut-être déjà fait la différence dans le choix de JAL: l'A350 est un avion qui a déjà fait des vols d'essai et dont le premier exemplaire sera livré fin 2014, tandis que le 777X n'existe que sur le papier et ne sera prêt au mieux qu'à "la fin de la décennie", selon Boeing.

Si jamais ANA veut des avions assez rapidement, elle pourrait vouloir minimiser les risques en choisissant un programme déjà avancé.

Et ce d'autant qu'elle a déjà été échaudée par le Boeing 787 dont elle était la compagnie de lancement, mais qui lui a été livré avec trois ans et demi de retard.

Diane Lacaze