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Alcatel-Lucent finit 2015 avec des profits qu'on n'attendait plus

Le groupe a atteint "les principaux objectifs" de son plan de restructuration Shift, lancé en 2013.

Le groupe a atteint "les principaux objectifs" de son plan de restructuration Shift, lancé en 2013. - Thomas Samson-AFP

Pour son dernier exercice annuel en tant que groupe indépendant, Alcatel-Lucent, détenu à 91% par Nokia, est revenu aux bénéfices nets, les premiers depuis 2011.

Alcatel-Lucent termine en beauté sur le plan financier, son dernier exercice en tant que firme indépendante. L'équipementier télécom franco-américain, racheté l'an passé par le finlandais Nokia, a dégagé un bénéfice net de 257 millions d'euros en 2015, soit son premier exercice dans le vert depuis 2011. En 2014, Alcatel-Lucent avait connu une perte nette de 118 millions d'euros.

Le groupe "a atteint les principaux objectifs de son plan de restructuration Shift, lancé en 2013, dont les deux plus emblématiques: dégager un flux de trésorerie net positif et atteindre 950 millions d'euros d'économies cumulées de coûts fixes", a commenté Philippe Camus, président-directeur général d'Alcatel-Lucent.

Outre ce retour aux profits, l'industriel franco-américain indique que son flux de trésorerie libre positif sur le quatrième trimestre 2015 a atteint 1,020 milliard d'euros, le niveau le plus élevé jamais atteint depuis la fusion entre Alcatel et Lucent, en 2007.

Nokia n'a pas réussi à s'emparer de 100% d'Alcatel-Lucent

Le groupe, qui visait un flux de trésorerie libre positif en 2015 a vu cet indicateur atteindre 660 millions d'euros sur l'ensemble de l'année écoulée.

S'ils ont été dopés par l'appréciation du dollar, ces bons résultats résonnent comme un satisfecit pour le sévère plan Shift de restructuration engagé en 2013 pour trois ans par Michel Combes. L'ex-PDG d'Alcatel avait quitté l'industriel pour Altice, en septembre 2015, son départ étant entaché par une polémique sur le montant de ses indemnités.

Alcatel-Lucent est désormais en cours d'intégration dans Nokia, qui en détient un peu plus de 91% du capital. L'industriel finlandais a toutefois échoué à s'emparer de 100% du capital à l'issue de l'opération publique d'échange d'actions qu'il avait lancée en décembre 2015 et prolongée jusqu'au début février 2015.

Frédéric Bergé