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Allianz veut transformer les internautes en business angels

Après son accélérateur de startups de Nice. Il manquait à Allianz un outil de financement pour marquer sa transformation numérique. Avec SmartAngels et Idinvest Partners, l'assureur a opté pour le crowdfunding.

Après son accélérateur de startups de Nice. Il manquait à Allianz un outil de financement pour marquer sa transformation numérique. Avec SmartAngels et Idinvest Partners, l'assureur a opté pour le crowdfunding. - Christof Stache (AFP)

La transformation numérique du groupe Allianz avance à grands pas. Après un incubateur de start-up, l’assureur lance un fonds d’investissement en crowdfunding avec Idinvest Partners et SmartAngels.

L’économie du partage a bien des facettes. Aux côtés du don et du prêt entre particuliers, le crowdfunding peut aussi prendre la forme d’un investissement en capital. Dans ce cas, le donateur devient actionnaire du projet qu’il soutient. C’est cette troisième voie collaborative qu’ont choisi Allianz France, Idinvest Partners et SmartAngels.

"L’économie du partage est une tendance de fonds que nous ne pouvons ignorer, indique Anne-Sophie Grouchka, directrice de la stratégie et des projets innovants d’Allianz France. Elle fait partie de notre stratégie numérique qui a démarré avec le soutien d’entreprises comme TomTom et Nest (la filiale de Google spécialisée dans les objets connectés pour la maison, NDLR) ainsi que par un accélérateur de start-up que nous avons ouvert à Nice. Il nous fallait désormais un outil de financement et nous avons fait le choix du participatif. "

Pour Benoît Bazzocchi, fondateur de SmartAngels, "L’idée est de démocratiser l’investissement en permettant à des particuliers de devenir de véritables business angels, avec les mêmes avantages et les mêmes risques."

Cette offre est ouverte à tous, mais l’assureur gratifie ses clients de quelques avantages. Ils bénéficieront d’un abondement et pourront, en cas de nécessité, récupérer leur mise grâce à une option de vente dans les cinq ans qui suivent l’investissement.

Le crowdfunding pour réveiller l'économie

Mais le système mis en place va plus loin. Allianz a décidé de s'engager aussi en finançant les entreprises innovantes à la même hauteur que la somme totale mise par les particuliers. "En investissant à leur côté, nous voulons démonter notre entière confiance", précise Mathias Seewald, membre du comité Exécutif d’Allianz France en charge des investissements. Cet accompagnement se fera toutefois dans la limite de 50.000 euros "par investisseurs et par entreprise".

Pour Allianz, cette stratégie s’appuie sur une volonté de poursuivre sa transformation numérique en diversifiant son offre. "L’économie est atone et les particuliers qui veulent investir n’ont pas beaucoup de solutions, indique Allianz. Grâce à ce dispositif de crowdfunding, nous les accompagnons avec une solution alternative de retour sur investissement."

Pour le lancement du service, six start-up ont été sélectionnées. Ce premier fonds s’étalera sur 5 ans avec une enveloppe de 5 à 10 millions d’euros renouvelable destiné à financer à terme une centaine de start-up.

Pascal Samama