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Transports

Amende salée pour Fiat Chrysler 

Logo Fiat Chrysler à l'entrée du siège à Turin, en avril 2015.

Logo Fiat Chrysler à l'entrée du siège à Turin, en avril 2015. - Guiseppe Cacace - AFP

Accusé de manquements dans ses rappels de voitures, le constructeur automobile va devoir payer une amende de 70 millions de dollars.

Enchaînement de mauvaises nouvelles pour Fiat Chrysler Automobiles (FCA). Le constructeur automobile accusé de manquements dans ses campagnes de rappels de voitures, a accepté de payer une amende de 70 millions de dollars afin de clore le contentieux avec l'agence américaine de la sécurité routière, la NHTSA, selon le communiqué paru ce lundi 27 juillet.

L'accord passé prévoit également que FCA déboursera 20 millions de dollars pour l'amélioration de ses activités dédiées aux consommateurs et de ses campagnes de rappel, ainsi que le versement d'une somme supplémentaire de 15 millions de dollars dans le cas où FCA ne respecterait pas les dispositions prises dans l'accord. Ce qui porterait alors le total à 105 millions de dollars de pénalités, un record, souligne le quotidien Wall Street Journal paru dimanche.

Incendies mortels

FCA reconnaît dans le compromis "ne pas avoir fourni de solution efficace à temps et ne pas s'être plié dans les délais à plusieurs règles (prévues par la NHTSA) dans le cadre de trois campagnes" de rappel, alors que le groupe était mis en cause par l'autorité pour 23 campagnes de rappel. L'accord sera soumis à la surveillance d'un observateur indépendant et restera valide pendant trois ans, éventuellement prolongeables d'une année en cas de non-respect des dispositions. 

Le groupe ne fournit pas plus de détails mais, selon le Wall Street Journal, l'amende vient sanctionner des carences dans des rappels de 11 millions de véhicules, dont des modèles de Jeep plus anciens dont les réservoirs à essence auraient causé plusieurs incendies mortels.

Nouveau coup dur

Les autorités reprocheraient notamment au constructeur d'avoir fait obstruction aux régulateurs, de ne pas avoir alerté les propriétaires de voitures en temps utile et d'avoir procédé à des réparations insuffisantes, affirme le quotidien américain.

Un nouveau coup dur pour le constructeur automobile italo-américain contraint vendredi, dans une affaire distincte, de rappeler 1,4 million de véhicules aux Etats-Unis après le piratage à distance d'une de ses Jeep par deux chercheurs.

V.R. avec AFP