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Transports

Après Air France, le gouvernement promet d'aider les "autres compagnies aériennes"

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Le sort de Corsair, qui ne peut pas bénéficier des prêts garantis par l'Etat, dépend notamment de la bonne volonté de l'Etat français. Aircalin ou encore Air Tahiti Nui sont aussi dans une situation critique.

Le gouvernement, qui a accordé un soutien de 7 milliards d'euros à Air France pour faire face à la crise du coronavirus, accompagnera "les autres compagnies aériennes", a promis mardi la ministre des Outre-mer Annick Girardin, à l'Assemblée nationale.

Elle était interrogée lors des questions au gouvernement par le député UDI-Agir du Nord Paul Christophe, au nom des deux députés de Nouvelle-Calédonie (Philippe Dunoyer et Philippe Gomès) et de deux députés de Polynésie (Maina Sage et Nicole Sanquer) sur une aide de l’État aux compagnies aériennes du Pacifique, elles aussi en "situation critique", comme Aircalin (Nouvelle-Calédonie), et Air Tahiti Nui (Polynésie).

"La faillite de ces compagnies constituerait un désastre économique et social", a expliqué le député, soulignant qu'elles assuraient "quasiment seules la desserte et le désenclavement" de ces territoires. 

"Responsabilité collective"

"Au-delà d’Air France, nous accompagnerons les autres compagnies aériennes", a répondu la ministre, rappelant toutefois qu'Aircalin et Air Tahiti Nui bénéficiaient du Prêt garanti par l’État.

Ce qui n'est pas le cas de Corsair dont le dossier dépend en grande partie de la bonne volonté de l'Etat. Le gouvernement attend, en effet, une recapitalisation des actionnaires avant d'agir.

Evoquant "une responsabilité collective", la ministre a souligné qu'il faudrait "travailler avec l’ensemble des actionnaires", c'est-à-dire "les Collectivités territoriales ou plutôt, le +Pays+ en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie", pour Aircalin et Air Tahiti Nui.

Fin avril, le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara), dont fait notamment partie Air tahiti Nui, avait déjà réclamé l'aide de l'Etat avec "un fonds d'un montant d'un milliard d'euros".

TL avec l'AFP