Après Colin Powell, Salesforce invite Nelly Kroes à son board
On était sans trop de nouvelles de Nelly Kroes depuis son départ de la Commission européenne en 2014 où elle a été responsable d’abord de la concurrence, puis de la société numérique. La Néerlandaise, qui a lutté une décennie pour défendre les intérêts numériques européens contre la mainmise américaine, rejoindra le 1er mai le conseil d’administration de l’américain Salesforce, l'un des leaders mondiaux des logiciels de gestion.
Nelly Kroes rejoindra Colin Powell, ex-secrétaire d'État américain, John Roos, ex-ambassadeur américain au Japon, ainsi que les dirigeants (président ou PDG) d’Hasbro, Yahoo, YouTube et PeopleSoft.
Dans un communiqué, Marc Benioff, CEO de Salesforce, explique ce choix. Celle qui a fait condamner Microsoft et Intel pour pratiques anticoncurrentielles offrira au groupe "sa longue expérience dans les secteurs privé et public" et Salesforce ne cache pas qu'il "en profitera grandement".
Membre des boards de 43 entreprises mondiales
En effet, cette femme politique membre du parti libéral néerlandais dispose d’un carnet d’adresses des plus intéressants et connaît aussi bien les décideurs du privé que ceux du public.
Nelly Kroes a été membre de conseils d’administration dans 43 grosses entreprises dont Thalès, Volvo ou Lucent Technologies. Ces relations avaient écorné son image dans les instances européennes.
Côté public, elle a gagné le surnom de Nickel Lady en référence à Margaret Thatcher, l’Iron Lady britannique, après avoir géré le dossier de la privatisation des postes aux Pays-Bas. Dernier point, son époux, un responsable socialiste, a été maire de Rotterdam puis ministre de l’Intérieur aux Pays-Bas.
En 2013, après les révélations d’Edward Snowden sur les méthodes de la NSA, Nelly Kroes avait à la fois défendu les intérêts européens et la poursuite de la collaboration avec les États-Unis.