ArcelorMittal à Florange victime d’un marché de l’acier déprimé en Europe
Face à un marché de l'acier mal en point, ArcelorMittal aurait décidé de fermer son site sidérurgique de Florange. Le groupe sidérurgique, premier producteur mondial, fait face, comme ses concurrents européens, à une demande d'acier en Europe nettement plus faible que les capacités de production.
En 2011, la production dans l'Union européenne s'est élevée à 177,4 millions de tonnes (Mt), soit 16% de moins que le niveau de 2007 (210,18 Mt), selon les chiffres de la World Steel Association (WSA).
Pire: alors que la production semblait repartir fin 2011, la conjoncture économique morose, qui a touché de plein fouet les débouchés traditionnels de l'acier, l'automobile, la construction, a sapé cette remontée.
Sur les huit premiers mois de l'année, la production dans l'Union européenne recule de nouveau de 4,6% par rapport à la même période en 2011 et, selon le dernier rapport financier semestriel d'ArcelorMittal, "la demande, en Europe est 25% plus basse que son maximum" de fin 2007.
ArcelorMittal tente d'adapter ses usines
ArcelorMittal a donc été contraint de s'adapter. Il a mis en place sur le Vieux continent un plan dit "d'optimisation des actifs" qui consiste, face à une demande en berne, d'un côté à faire tourner les usines qu'il considère comme les plus compétitives, et de l'autre à mettre en veille, voire à arrêter, les autres. Ce plan doit lui permettre d'économiser un milliard de dollars par an.
Deux autres hauts-fourneaux ont par ailleurs déjà été fermés définitivement en Belgique à Liège, ainsi que des aciéries électriques (usines produisant de l'acier en recyclant de la ferraille) en Espagne et au Luxembourg.
La mise à l'arrêt de Florange faisait également partie de cette stratégie. Mais jusque-là, ArcelorMittal avait toujours affirmé qu'il conservait ces capacités de production pour répondre à la demande en cas de redémarrage de la consommation en Europe.
La décision du groupe de les fermer définitivement signifierait ainsi qu'il n'envisage plus un retour du marché européen à des niveaux satisfaisants ou en tout cas suffisants pour nécessiter le redémarrage des hauts-fourneaux de Florange...