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ArcelorMittal: Montebourg doute de son plan

Arnaud Montebourg est en discussion avec les syndicalistes concernant l'avenir du site de Florange

Arnaud Montebourg est en discussion avec les syndicalistes concernant l'avenir du site de Florange - -

Le ministre du Redressement productif a annoncé des mesures en cas de fermeture du site. Un message décevant pour les syndicats.

C’est sous les sifflets qu’Arnaud Montebourg s’est exprimé devant les salariés de l’usine d’ArcelorMittal à Florance. Il a reconnu qu’ArcelorMittal semblait vouloir fermer les deux hauts-fourneaux. Une décision qui sera connue lundi 1er octobre.

Si c’est le cas, il annoncé les mesures qu’il souhaite "imposer à ArcelorMittal". Elles tiennent en deux points: ArcelorMittal doit accepter la reprise par d’autres sites qui seraient intéressés (avec un délai suffisant) et dans la partie qu’ArcelorMittal continuera à exploiter, il doit assurer des investissements estimés à 150 millions d’euros.

Le discours d’Arnaud Montebourg n’est pas optimiste. "Je ne suis pas venu faire des promesses car c’est un bras de fer difficile qui s’engage. Nous ne sommes pas sûrs de réussir". Pour les syndicats, ce discours est une véritable déception. "Nous continurons à nous battre", a annoncé l'un des représentants.

Les syndicats attendaient de vraies décisions

Les salariés, qui devraient voir la fermeture prochaine de leur usine, réclamaient autre chose. "Les salariés de Florange, et à travers eux la sidérurgie française, n'attendent pas un euro symbolique pour les sauver mais une volonté politique et industrielle forte pour un vrai redressement productif en maintenant l'intégralité du site de Florange et l'ensemble des emplois", précise le PCF.

"On se bat pour la survie de la vallée. Parce que si l'usine ferme, ce seront d'abord les salariés qui trinqueront, puis les sous-traitants, et à moyen terme il n'y aura plus rien", prédit pour sa part un responsable CGT, Jean Mangin, qui rappelle que "plus d'un millier de personnes vivent directement ou indirectement" des hauts-fourneaux. "Un salarié sur deux de l'usine a plus de 50 ans: si on ferme les hauts fourneaux, on ne pourra plus rien faire", ajoute Yves Fabbri, autre responsable CGTiste.

Le titre de l'encadré ici

|||Lakshmi Mittal reçu à l'Elysée

Le PDG d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, a été reçu en début d'après-midi à l'Elysée par le président François Hollande. Il a eu un entretien "en tête-à-tête" avec le chef de l'Etat, "la discussion avait été sérieuse compte tenu de la gravité de la situation" concernant le site de Florange.

Diane Lacaze