Areva: l'augmentation de capital sera de 5 milliards d'euros
Areva a annoncé mercredi soir que l'Etat français, son actionnaire principal, participerait à une augmentation de capital de 5 milliards d'euros dans le cadre de la restructuration du groupe nucléaire en difficulté, "destinée à restaurer la situation bilancielle du groupe". "Le conseil a pris acte que l'Etat y participera en tant qu'actionnaire de référence et en assurera le plein succès, dans le respect de la réglementation européenne", a ajouté le groupe.
Outre cette recapitalisation, Areva et EDF ont aussi indiqué avoir approuvé, lors de leurs conseils d'administration respectifs, le principe d'une cession de 51 à 75% de l'activité réacteurs Areva NP à l'électricien sur la base d'une valorisation de 2,5 milliards d'euros. Cette valorisation est assortie d'un mécanisme de complément de prix de maximum 350 millions d'euros, dépendant notamment des performances d'Areva NP sur la période 2017-2018.
Problème de l'EPR finlandais
Mais une offre engageante d'EDF, détenu à 84,5% par des capitaux publics, reste suspendue au règlement du problème de l'EPR en construction en Finlande. EDF veut ainsi que soit finalisé le "dispositif d'immunisation" contre "les coûts et les risques" de l'EPR que construit actuellement Areva dans ce pays, a prévenu l'électricien dans un communiqué distinct publié à l'issue de son propre conseil d'administration.
Depuis sa création en 2001 avec l'ambition d'être un champion sur l'ensemble du cycle de l'atome, de l'uranium au réacteur, le groupe nucléaire a essuyé de lourds revers qui ont conduit l'Etat français, son actionnaire à 86,5%, à amorcer son démantèlement pour assurer sa survie.