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Areva: le tandem Knoche-Varin prend les commandes

Philippe Varin (à gauche) devient le président du conseil d'administration d'Areva tandis que Philippe Knoche (à droite) prend la fonction de directeur général.

Philippe Varin (à gauche) devient le président du conseil d'administration d'Areva tandis que Philippe Knoche (à droite) prend la fonction de directeur général. - Eric Piermont - Montage BFMbusiness.com

Le conseil d'administration du groupe a officiellement approuvé, ce jeudi 8 janvier, la nomination de Philippe Knoche comme directeur général et celle de l'ex-patron de PSA, Philippe Varin, comme président. Tous deux auront la lourde tâche de redresser la situation du groupe.

Areva a écrit la première page d'une nouvelle histoire. Ce jeudi 8 janvier, le groupe nucléaire français s'est doté d'une nouvelle gouvernance et a entériné l'arrivée du duo Philippe Varin- Philippe Knoche, lors d'une réunion de son conseil d'administration en fin d'après-midi.

Philippe Knoche, auparavant numéro deux du groupe, devient ainsi le directeur général, c'est-à-dire le chef opérationnel d'Areva. Il avait assuré de manière transitoire les responsabilités du président du directoire, Luc Oursel, décédé le 3 décembre dernier des suites d'une maladie. Philippe Varin, ancien patron de PSA jusqu'en mars 2014, devient lui président du conseil d'administration de la société.

En fin de matinée, les actionnaires, réunis en assemblée générale, avaient approuvé à une très large majorité (99,8%) le changement de gouvernance de l'entreprise. Elle devient ainsi une société à conseil d'administration, qui remplace l'ancienne structure à directoire et conseil de surveillance.

L'Etat, qui détient près de 87% d'Areva directement et indirectement, soutenait ce changement de gouvernance destiné à renforcer le contrôle des actionnaires. Le projet avait été présenté lors d'une précédente assemblée générale en mai 2014.

S'atteler au redressement d'Areva

Le tandem Varin-Knoche aura désormais pour tâche de redresser un groupe confronté à une série de difficultés. Parmi elles, le retard du chantier du réacteur de troisième génération EPR en Finlande, le décalage dans le redémarrage du nucléaire au Japon ou encore un marché des services aux installations existantes peu dynamique.

Ce dossier du redressement du groupe apparaît comme la priorité pour la nouvelle direction, qui entend travailler avec le conseil tout en dialoguant avec les salariés, a expliqué Philippe Knoche devant les actionnaires. Le projet sera présenté lors des résultats annuels le 4 mars, a-t-il précisé. "Dans cet intervalle, nous travaillerons avec le conseil d'administration pour élaborer" les propositions, a-t-il déclaré.

"Avec les salariés, nous partageons la nécessité du redressement et le constat de la situation, et nous mettrons aussi les prochaines semaines à profit pour partager ce constat", a poursuivi Philippe Knoche, en assurant que "la gestion de l'emploi et des métiers était un point d'attention permanent". "Nous partageons tous au sein de l'équipe dirigeante l'importance de la sûreté et de la sécurité pour toutes nos activités, y compris celles que nous faisons chez nos clients, et bien entendu les compétences et les technologies nécessaires pour ce faire", a-t-il souligné.

J.M. avec AFP