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Energie

Areva dément se désengager du Niger

Le Niger constitue environ un tiers des approvisionnements en uranium d'Areva.

Le Niger constitue environ un tiers des approvisionnements en uranium d'Areva. - -

Le groupe nucléaire français a démenti les informations de "Libération" qui expliquait, ce lundi 9 décembre, qu'Areva envisageait de fermer deux mines dans le pays et de reporter la mise en exploitation d'une troisième.

Areva ne réduira pas la voilure au Niger. Le groupe français a, ce lundi 9 décembre démenti les informatons du site de Libération, qui explique que le groupe a prévu plusieurs actions marquant un désengagement dans le pays dans les prochaines années.

Libération affirme le groupe prévoit la fermeture de la Corminak, l'une des deux sociétés d'exploitation installées à Arlit, "dans les deux ou trois ans à venir". La seconde, la Somaïr, devait elle mettre "la clef sous la porte d'ici à six à huit ans".

"Ces mines ont une durée de vie, mais les fins d'exploitation de Somaïr et de Cominak ne sont pas à des échéances rapprochées et cela dépendra des conditions de marché, on ne peut pas donner de date gravée dans le marbre", a indiqué à l'AFP un porte-parole d'Areva, interrogé sur ces informations.

L'exploitation de la mine d'Imouraren maintenue pour 2016

Ensuite, Libération affirme que Luc Oursel, président du directoire d'Areva, a rencontré le président du Niger, Mahamadou Issoufou, le week-end des 7 et 8 décembre derniers. Au cours de leur entrevue, il lui aurait annoncé le report de la mise en exploitation de la mine d'Imouraren, qui, selon Areva, "est considéré comme l'un des gisements uranifères les plus importants au monde", à 2019, contre 2016 auparavant.

Cette dernière information a été catégoriquement démenti par le porte-parole d'Areva.

Des relations tendues avec Niamey

Areva opère depuis plus de 50 ans au Niger où il comblerait un tiers de ses besoins en uranium selon certaines associations. Dans ses publications, le groupe avance qu’en 2011, les 8.700 et quelques tonnes produites provenaient à parts égales du Niger, du Canada et du Kazakhstan.

Mais,outre la menace terroriste à laquelle le groupe fait face, ses relations avec Niamey s'étaient tendues. Le 4 février dernier, Mahamadou Issoufou se plaignait que l'uranium ne rapportait que "100 millions d'euros" par an, ce qui, pour lui, "n'était pas admissible".

J.M.